De Raphaël Jerusalmy, édition Babel, Roman, Histoire, 2018.
Résumé :
De juillet 1939 à août 1940, le journal d'Otto J. Steiner, critique musical salzbourgeois reclus dans un sanatorium en déshérence au cœur d’un monde qui tombe en miettes. En orchestrant la vengeance de la musique contre l’Histoire, Raphaël Jerusalmy signe le roman irrésistiblement cruel et drolatique d’un destin à deux doigts de changer celui du siècle.
Mon avis :
Durant la Seconde Guerre Mondiale, Otto Steineer, vivant au Sanatorium du fait de sa tuberculose, réfléchit à une mission importante : sauver Mozart. Depuis que le Reich est au pouvoir, ce critique musical subit le massacre des œuvres du compositeur durant le "Festspiele". Au milieu de composition brutale, mal exécutée, la musicalité et la beauté de Mozart subissent le même affront. Mais Otto, qui aide son ami Hans dans l'écriture des livrets, fomente son plan. Sauver Mozart alors que la maladie évolue, que les denrées alimentaires s'amenuisent, que le Sanatorium se transforme pour accueillir des blessés de guerre… Et pourtant, l'intelligence d'Otto est absolument exquise et mènera vers un final qui laisse sans voix.
La Seconde Guerre Mondiale est le lieu de toutes les horreurs, mais aussi des combats, pour la liberté, qu'elle soit individuelle ou multiple, qu'elle soit à petite ou grande échelle. J'en découvre davantage sur cette période au fur et à mesure de mes lectures. Il n'y a pas une histoire de la guerre, mais il en a autant qu'il y a eu d'humains pour la vivre. Cette période sombre est porteuse d'autant d'atrocités qu'elle ne regorge d'espoir. Ces dernières semaines, j'ai découvert trois histoires différentes de cette guerre, de chaque ligne de front si j'ose dire. Mais plus je lis, plus je me doute de tout ce qu'il y a encore à découvrir.
Ce livre, même court, porte le message d'un homme. Car Otto rédige un carnet qu'il espère léguer à son fils. Trouver quelqu'un à qui confier les moments où sa vie au Sanatorium ne sont que douleur, souffrance et espoir. D'abord en chambre individuelle, entouré de sa musique, progressivement Otto devra se séparer de ses biens pour continuer à vivre. Suivre sa vie, son combat pour sauver Mozart nous rapprochera au plus près d'Hitler, mais aussi de la musicalité de ce personnage.
Otto est un personnage attachant, et entre humour grinçant et petite pique savoureuse, on ne s'ennuie pas. Ses réflexions sont emplies de mélancolie, mais dans sa situation, il trouve en lui une force pour lutter. Je ne m'attendais pas à un tel retournement à la fin. Toute l'intelligence musicale du narrateur est là, et quel virtuosité dans le culot.
En bref :
Un petit livre sur l'amour de la musique, de Mozart, un hymne à la liberté et un culot qui amènera le narrateur à la dernière note de musique choisie !
Résumé :
De juillet 1939 à août 1940, le journal d'Otto J. Steiner, critique musical salzbourgeois reclus dans un sanatorium en déshérence au cœur d’un monde qui tombe en miettes. En orchestrant la vengeance de la musique contre l’Histoire, Raphaël Jerusalmy signe le roman irrésistiblement cruel et drolatique d’un destin à deux doigts de changer celui du siècle.
Mon avis :
Durant la Seconde Guerre Mondiale, Otto Steineer, vivant au Sanatorium du fait de sa tuberculose, réfléchit à une mission importante : sauver Mozart. Depuis que le Reich est au pouvoir, ce critique musical subit le massacre des œuvres du compositeur durant le "Festspiele". Au milieu de composition brutale, mal exécutée, la musicalité et la beauté de Mozart subissent le même affront. Mais Otto, qui aide son ami Hans dans l'écriture des livrets, fomente son plan. Sauver Mozart alors que la maladie évolue, que les denrées alimentaires s'amenuisent, que le Sanatorium se transforme pour accueillir des blessés de guerre… Et pourtant, l'intelligence d'Otto est absolument exquise et mènera vers un final qui laisse sans voix.
La Seconde Guerre Mondiale est le lieu de toutes les horreurs, mais aussi des combats, pour la liberté, qu'elle soit individuelle ou multiple, qu'elle soit à petite ou grande échelle. J'en découvre davantage sur cette période au fur et à mesure de mes lectures. Il n'y a pas une histoire de la guerre, mais il en a autant qu'il y a eu d'humains pour la vivre. Cette période sombre est porteuse d'autant d'atrocités qu'elle ne regorge d'espoir. Ces dernières semaines, j'ai découvert trois histoires différentes de cette guerre, de chaque ligne de front si j'ose dire. Mais plus je lis, plus je me doute de tout ce qu'il y a encore à découvrir.
Ce livre, même court, porte le message d'un homme. Car Otto rédige un carnet qu'il espère léguer à son fils. Trouver quelqu'un à qui confier les moments où sa vie au Sanatorium ne sont que douleur, souffrance et espoir. D'abord en chambre individuelle, entouré de sa musique, progressivement Otto devra se séparer de ses biens pour continuer à vivre. Suivre sa vie, son combat pour sauver Mozart nous rapprochera au plus près d'Hitler, mais aussi de la musicalité de ce personnage.
Otto est un personnage attachant, et entre humour grinçant et petite pique savoureuse, on ne s'ennuie pas. Ses réflexions sont emplies de mélancolie, mais dans sa situation, il trouve en lui une force pour lutter. Je ne m'attendais pas à un tel retournement à la fin. Toute l'intelligence musicale du narrateur est là, et quel virtuosité dans le culot.
En bref :
Un petit livre sur l'amour de la musique, de Mozart, un hymne à la liberté et un culot qui amènera le narrateur à la dernière note de musique choisie !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire