jeudi 28 février 2019

"Dédale et Icare" : Clotilde Bunreau, Giulia Pellegrini, Luc Ferry

clotilde bruneau, luc ferry

De Clotilde Bruneau, Giulia Pellegrini, Luc Ferry, éditions Glénat, BD, Mythologie, 2018.

Résumé :

Quelque temps après avoir été couronné roi de Crète, Minos ordonne à Dédale de construire le Labyrinthe pour y enfermer le monstre à qui sa femme a donné le jour. Mais lorsqu'il apprend que l'architecte l'a trahi en permettant la fuite de sa fille Arianne, il décide de l'enfermer dans sa propre création en compagnie de son fils, Icare, condamné à errer jusqu'à la mort dans la prison la plus élaborée jamais conçue. L'ingénieux Dédale a pourtant une idée géniale : s'envoler à l'aide de plumes collées sur leur dos. Mais avant cela, il met en garde Icare : ne pas voler trop près du soleil, sous peine de se brûler les ailes…

Mon avis :

    Dédale est l'architecte connu pour son fameux labyrinthe abritant le Minotaure. Mais avant de travailler pour Minos, il avait son atelier à Athènes. C'est ici que son destin bascule une première fois, à cause d'un orgueil mal placé face au talent d'un jeune garçon de l'âge de son fils. Il sera chassé de cette grande cité et sera recueilli par Minos où l'un de ses grands travaux sera d'aider Pasiphaé à s'unir au taureau blanc cadeau de Poséidon. De cette union naîtra le Minotaure, et Dédale sera appelé par le roi pour lui créer un labyrinthe digne des plus grandes constructions. En donnant la solution à Ariane, qui aidera alors Thésée à s'en sortir, Dédale reçoit le courroux du roi pour lui et pour son fils. Ils seront enfermés Icare et lui dans ce même labyrinthe où ils devront trouver la solution pour se libérer.

    L'histoire de Dédale est étroitement liée à celle du Minotaure, je me souviens que nous avions appris ces épisodes de la mythologie pendant ma scolarité, et donc d'où venait le mot dédale. Je n'ai jamais vraiment porté l'attention à la vie que pouvais avoir Dédale ou son fils en dehors de cet épisode. J'ai donc été contente de retrouver l'épisode de Pasiphaé et de la perte d'Icare qui s'est trop approché du soleil.

    Le point le plus difficile dans ce tome est le graphisme : certaines planches sont superbes, exécutées avec des traits fins, un jeu de lumière, des émotions perceptibles sur le visage. D'autres sont comme totalement inachevées et les traits disgracieux de certaines nuisent tout de même à la lecture. C'est cette inconstance que je regrette. Par exemple, lorsqu'Icare s'envole, ces planches manquent de légèreté et son alourdit par des traits trop noirs, trop épais. Cela m'a gênée. La couverture, quant à elle, est splendide !

    L'histoire de Dédale est intéressante et montre à quel point les dieux finissent toujours, d'une manière ou d'une autre, par leur main ou celle des hommes, à punir l'orgueil. Je ne dis pas que les malheurs de Dédale sont dus aux Dieux. Mais indirectement, peut-être : il était là lorsque Pasiphaé s'est unie  au taureau blanc de Poséidon. Il était là lorsque Thésée, fils de Poséidon, triomphe du Minotaure. Peut-être que le dieu des mers étaient bien trop présent dans sa vie. 

En bref :

Un tome intéressant pour se familiariser avec la vie de Dédale et de son fils Icare. Je déplore l'inconstance de la qualité des dessins.

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