jeudi 25 août 2016

"Séduire Isabelle A." - Sophie Bassignac




Merci à Lecteurs.com et aux éditions JC Lattès de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre des Exploraturs de la rentrée littéraire.

De Sophie Bassignac, éditions JC Lattès, sortie prévue le 30 août 2016, Contemporain, Sentimental, Rocambolesque.



Résumé :


Isabelle a été très claire. Elle n’épousera Pierre que s’il est accepté par tous les membres de sa famille, les Pettigrew. Lors d’une semaine caniculaire sur les bords de Loire, les présentations vont tourner au cauchemar. Car tout sépare le jeune journaliste un peu coincé de cette joyeuse clique de libres penseurs passablement allumés. Pour être adopté, le nouveau venu sera soumis à un baptême du feu décoiffant…Drôle et déluré, Séduire Isabelle A. évoque avec finesse la folie du microcosme familial et l’art de vivre ensemble.



Mon avis :


    Pierre aime Isabelle. Isabelle aime Pierre. Ce dernier passe des vacances dans une propriété de la famille d'Isabelle accompagné de la famille de celle-ci qui doit l’accepter avant d’envisager un mariage. Depuis plusieurs années, ils ont pour habitude de fêter l'anniversaire d’Henriette Pettigrew, la grand-mère d'Isabelle. Tour à tour, il fait la connaissance de ses parents, de son oncle, de sa sœur, de ses neveux. N'ayant pas eu la même éducation, Pierre a du mal à trouver ses marques et à comprendre cette famille à la fois libérée, fantasque et différente de lui. Mais les sentiments qu'il porte à Isabelle vont être son fil conducteur.


    Je reste mitigée sur cette lecture, à la fois amusée, sur ma "fin", mais aussi frustrée. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages et à les différencier, malgré la présentation du tableau de famille en début de livre. A froid, je pense que j'ai été comme Pierre, rencontrant beaucoup de monde en même temps sans avoir le temps de faire connaissance ou de mémoriser les noms et les liens qui les unissent. En cela, Sophie Bassignac a eu du talent : présenter les personnages comme si nous entrions dans une pièce bondée : nous ne savons plus où donner de la tête.


    Loin de m'attacher aux personnages, je me suis attachée ici à l'ambiance générale du livre : prônant la différence, mettant en avant qu'il n'existe pas une éducation unique, et surtout que le bonheur ne doit pas être une façade qu'on affiche. Il doit être vécu avec autant d'intensité chaque jour.


    Sans spoiler les événements du livre, je parlerais d'un événement qui m'a à la fois décontenancé et amusée : un face-à-face entre la grande mère Henriette et un taureau... Ceux qui liront comprendront. Et c'est justement avec des événements aussi cocasses que je me suis habituée à la famille. Comme ils se dévoilent sur la seconde partie du roman, on les découvre avec leur sensibilité et leur fragilité.


    L'histoire d'amour entre Isabelle et Pierre est atypique, loin du cliché du prince charmant, ce qui fait du bien. Le roman pose également la question : faut-il être soi-même ou absolument plaire à autrui et donc changer ? Ce genre de réflexion me plaît, même si le roman manque de profondeur, ou plutôt de page pour étayer davantage les relations familiales, surtout celles de Pierre avec sa propre famille.


    Même si je reste mitigée, ce qui fait pencher la balance vers le positif est simplement mon impression à la fin de la lecture : en reposant le livre, j'avais un sourire aux lèvres en imaginant encore chaque personnage dans son quotidien, la rencontre entre la famille de Pierre et d'Isabelle. Leur cocasserie m'a suivie toute l'après-midi, et même le lendemain, signe que le livre m'a marqué.

En bref :

Une lecture légère, qui se lit facilement et laissant au lecteur une belle morale sur l'identité et l'acceptation de ce qu'on est sans ressembler au clone d'un autre.




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