dimanche 24 septembre 2017

"Le maitre des livres T11" - Umiharu Shinohara


D'Umiharu Shinohara, éditions Komikku, 2017, Manga.

Résumé : 

Shôta, l’un des jeunes habitués de “La rose trémière”, a depuis quelque temps une attitude étrange. Il semblerait que ce soit à cause de ce que lui aurait dit l’un de ses camarades d’école… Un onzième tome rempli de tracas et de joie, où les protagonistes débattront sur la façon de devenir un adulte et un grand frère !!

Mon avis : 

    Ah, quel plaisir de plonger à nouveau dans ce manga et au sein de cette bibliothèque pour enfant.
Dans ce tome, deux sujets importants y sont abordés.

    Le premier est le lien à l'autre : un papa accompagne son enfant à la bibliothèque. Sa compagne est partie car elle ne supportait plus qu'il soit aussi souvent dans des bars à hôtesses ou à discuter avec celles-ci. Nous sommes au Japon, les mœurs y sont différentes et il n'est pas rare d'y voir des "salary men" se détendre à la fin de la journée dans ces bars. Cependant, leur petit garçon est très en colère contre son père. L'histoire proposée d'Ernest Thompson Seton va lui permettre de relativiser la situation et de la voir d'un autre œil.

    En second plan, nous avons Shôta, qui fréquente la Rose Trémière, est en plein doute lorsque, ayant lu une histoire, il souhaite approfondir le sujet. Grandir, devenir adulte occupe les pensées de l'adolescent : et si, alors qu'il aimerait lire autre chose, il ne trouve plus de plaisir à lire de la littérature pour enfant ? Car il n'y a rien d'inutile à lire de la littérature pour enfant : on garde toujours quelque chose de nos lectures

    Umiharu Shinohara propose toujours des événements différents, permettant aux personnages de gagner en maturité et également en complexité. Depuis quelques tomes déjà les sujets traités sont plus poussés et nécessitent plusieurs chapitres pour être résolus.
    On prend un vrai plaisir à découvrir la littérature enfantine. Je me rends compte que je ne connais pas certains classiques, mais cela permet également de s'ouvrir à ceux d'autres cultures. Non la littérature enfantine n'est pas faite que pour les enfants. Etant maman, c'est un plaisir de partager des histoires avec mon loulou.

En bref : 

Un manga que j'adorerais lui faire découvrir !

samedi 23 septembre 2017

"Capitaine Petit Cochon" - Martin Wadell et Susan Varley



De Martin Waddell et Susan Varley, édition Gallimard Jeunesse, 2010, Jeunesse. 

Résumé : 


Par une belle journée, vieux bouc et Gros Dindon emmènent Petit Cochon au lac Bleu et décident de faire un tour en bateau. L'espace d'un après-midi, Petit Cochon devient «Capitaine Petit cochon» !
La magie d'une journée d'été au bord de l'eau, racontée avec drôlerie pour tous les petits.

Mon avis :

Une belle aventure, lorsque Vieux Bouc et Gros Dindon emmenèrent Petit cochon se promener au lac bleu, et embarquèrent dans une barque. Débutant la pêche, au lieu d'une grosse baleine comme le souhaitait Petit Cochon, accroché à l'hameçon se trouve une grosse chaussure. Puis vint le moment où Petit Cochon devint Capitaine de la barque. 

Une bien belle histoire, dans la nature. Les dessins sont plutôt réalistes, à la fois dans les paysages et les personnages : ceux ci sont humanisés mais en gardant leurs caractéristiques d'animaux. Les couleurs sont agréables. Les dessins ont plu à mon fils qui a pu reconnaître les différents éléments de la nature. Certains albums jeunesse ne le permettent pas. 

L'histoire quant à elle est vraiment simple, mais aux yeux d'un enfant, c'est déjà l'aventure : faire un tour en barque, cela signifie l'exploration, les pirates, l'aventure. On y retrouve encore le rapport aux autres et les relations avec autrui, ce que j'affectionne particulièrement. 
A la fin, Petit Cochon est tout heureux de sa journée qui s'est finit au fin fond de son lit à rêver de sa merveilleuse aventure avec ses amis. 

En bref : 

Une belle histoire à partager pour avec nos petits, rempli de douceur et de drôlerie. 

"DAN-SHA-RI, L'art du rangement". - Hideko Yamashita


Merci aux éditions Autrement. Une lecture qui donne le gout du changement. 
De Hidéko Yamashita, éditions Autrement, 2016, Art de vivre.

Résumé : 


Hideko Yamashita propose une approche inédite du rangement : pionnière dans le domaine et célèbre dans toute l'Asie, sa méthode DanShaRi se veut à la fois pratique, philosophique et spirituelle.
Bien plus qu'un manuel de rangement, DanShaRi - qui signifie refuser, jeter, se détacher- nous initie à un nouvel art de vivre.
Enrichi de nombreux schémas, exemples et cas concrets. DanShaRi nous aide à modifier en profondeur notre rapport aux objets, et à trouver la juste distance avec le monde matériel.
Une prise de conscience synonyme de liberté, de joie et de réappropriation de soi.


Mon avis :


"Mais le réel intérêt de la pratique est de réussir à vous faire connaître votre vrai moi, vous faire arriver à l'apprécier, à l'aimer."


    Ces derniers mois ont été compliqués d'un point de vue privé et professionnel. Le temps de retrouver un équilibre, je me suis focalisé sur le principal : mon fils, ma santé, notre bien être familial. Et ce n'est pas si facile lorsque des événements arrivent et vous empêchent de faire face. Je ne vais pas m'éterniser sur ces problématiques passées. 

    Durant cette période, j'ai poursuivi mes lectures dont fait parti "DanShaRi". Etonnant, simple et accessible. Ce livre ne se lit pas en une fois comme un roman. Il se savoure, s'apprécie. On y picore des conseils et on avance

    Actuellement, avec la frénésie du rangement et du minimalisme, plusieurs personnes ont sorties différents livres, blogs, chaines de vidéo. Effet de mode ? Peut être, car notre société se définit particulièrement en société de consommation : posséder tout ce qui est dernier cri, le plus chouette, le plus beau, le plus tendance. 


Dan (refuser), Sha (jeter), Ri(se détacher). 

"Le détachement ce n'est pas le refus des attachements, mais la pratique d'attachements souples et intelligents, qui soient au service de notre vie."

    Ce livre permet de se repositionner dans cette société de consommation. Ces derniers mois, j'ai procédé à un grand tri chez moi. Le plus difficile, c'est de se libérer d'objet qui sont dans la colonne "on ne sait jamais, ça peut toujours servir"... Alors qu'honnêtement je ne l'ai pas utilisé depuis des mois voire plus, voire jamais. 

    En parcourant les pages, Hideko Yamashita nous dit quelque chose de très important : le rangement, ce n'est pas simplement ranger et nettoyer son foyer, c'est aussi faire le point sur soi, apprendre à se connaître et se reconnaître. En rangeant son armoire, son salon ou sa cuisine, on se libère aussi d’encombrement plus intérieur. 

    L'expérience est agréable, car depuis mon tri, je n'ai pas racheté ces objets (donné à des œuvres caritatives, comme les vêtements). Bien entendu, cela ne règle pas les maux de ce monde, mais on contribue à une autre consommation, on achète aussi de façon plus raisonnable, ce qui n'empêche pas de se faire plaisir. 


"Supprimer le monde des objets - le monde visible - l'obstacle qui, jusqu'à présent, vous était difficile à voir, ouvre un chemin vers une dimension plus profonde - le monde invisible"


    Il y a beaucoup de spiritualité dans ce livre. Cette méthode est née suite à une retraite spirituelle de son auteur. Se recentrer sur soi et ce qui est important à soi. Aucune révolution dans cette réflexion, mais certaines phrases nous parlent plus que d'autres. 


En bref : 


La lecture de ce livre a été agréable, permet une réflexion sur ce qu'on possède, sur nos valeurs aussi. Cela donne des pistes pour un mieux vivre. Il ne change pas la vie, mais permet d'y trouver des pistes pour s'approprier son monde, son foyer, et simplifier le rangement. 




jeudi 21 septembre 2017

"Le Chapifoin" - Mathilde Fonvillars et Lucie Maillot


De Mathilde Fonvillars et Lucie Maillot, éditions La Palissade, 2016, Jeunesse.

Résumé : 


Le Chapifoin ou l’histoire d’une créature pourvue d’une magnifique toison qui ressemble à… une grosse botte de foin. Du coup les lapins l’adorent mais lui le Chapifoin les déteste. Jusqu’au jour où le Chapifoin se faisant avoir par le vilain Raminus, perd sa fourrure adorée. Les lapins deviennent alors ses alliés et ensemble ils vont tenter de récupérer sa superbe parure.

Mon avis :

    Le Chapifoin adore sa fourrure ! Et il aime s'en occuper longuement. Avec elle, il n'a pas besoin d'amis pense-t-il. Dès qu'il sort, il se retrouve assailli par une bande de lapins qui adorent jouer avec cette si belle fourrure dont l'odeur est si forte qu'elle fait penser au foin. N'y pouvant plus, il demande l'aide au rat Raminus qui vit dans une grotte sinistre, mais sait beaucoup de choses. Celui-ci lui propose de lui retirer cette belle fourrure pour avoir sa tranquillité. Bon gré, mal gré il accepte, mais en rentrant chez lui, Chapifoin se rend compte que les lapins ne viennent plus le voir, ni les autres animaux d'ailleurs. Et lorsqu'il voit son reflet, il prend peur. 
Les lapins, voyant sa détresse, feront tout pour l'aider à récupérer cette si jolie fourrure.

    La fourrure, c'est comme un trésor : quelque chose qu'on essaye de garder pour soi et qu'on chérit très fort. Pour ce Chapifoin, perdre sa fourrure, c'est perdre de lui, et ne plus se reconnaître parce qu'on a perdu quelque chose, c'est difficile à vivre. 

    Dans cette histoire, il est question d'amitié, d'acceptation de soi et de sa différence. Aux yeux des enfants, ce Chapifoin est rigolo avec tous ses poils, mais il l'est aussi sans. Mon fils aime cette histoire, parce qu’il y a aussi une sensation de justice rendue lorsque les lapins se rassemblent pour une mission récupération de fourrure

    A 4 ans, comme je l'ai déjà dit précédemment, il connaît déjà les liens qui l'unissent aux autres enfants ; "c'est mon copain". Il connaît aussi la tristesse : "il n’a pas été gentil, c'est plus mon copain". Lorsque je lui lis cette histoire, ce qu'il préfère c'est quand le Chapifoin n'est plus tout seul car "maman, c'est trop triste quand il est triste". 

    Les dessins sont vraiment très doux, agréable à survoler. Les couleurs bien choisies invitent à la lecture. C'est une histoire qui met l'accent sur les bons et mauvais comportements, en expliquant bien les conséquences de ceux-ci. De plus, les émotions sont faciles à expliquer. 

En bref : 

Une histoire du soir qui est douce et donne à réfléchir. 


lundi 18 septembre 2017

Petit Panda cherche un ami - Claire Bertholet Pascal Vilcollet


De Claire Bertholet et Pascal Vilcollet, Editions Auzou, Jeunesse. 

Résumé : 

Petit panda est très heureux car il part en vacances avec ses parents. Arrivé à destination, il rencontre un petit ours qui, malgré ses appels, l'ignore complètement ! Petit panda se demande si le petit ours ne veut pas jouer avec lui car il ne lui ressemble pas. Ne peut-on pas jouer ensemble si on est différents ?

Mon avis :

    En partant en vacances en montagne, Petit Panda est très content de découvrir des nouvelles tiges de bambou à déguster, toute pleine de rosée. En se promenant, il découvre un petit ours brun. Petit Panda lui fait signe, mais il ne le remarque pas. 
    Petit Panda a alors une superbe idée ! Il se badigeonne le corps de cacao en poudre. Déguisé comme ça, il ressemble au petit ours brun qu'il a rencontré plus tôt ! Mais les jeux, les intempéries vont avoir raison de sa nouvelle couleur... 

    Eh oui, il y a de plus en plus d'histoires dans la bibliothèque de mon fils. A 4 ans, on l'a habitué très tôt à l'univers des livres. Aujourd'hui, le plaisir de lui lire des livres est partagé avec sa curiosité. Il choisit plusieurs livres et nous les lisons. Il est attentif aux détails, il en connaît certains par cœur et il aime raconter ou rire avant même que je ne lise la phrase. 

    Petit Panda est une de ces histoires au graphisme si doux et coloré que l'imaginaire en devient palpable : il y a de la douceur, beaucoup de luminosité invitant au voyage. Les animaux sont reconnaissables, et les expressions également. Les doigts de mon fils effleurent les images en racontant l'histoire. 

    L'amitié, la relation à l'autre et la vie en collectivité sont des étapes importantes pour un enfant. Ce qui marque dans cette histoire, c'est le rapport à la différence : je ne ressemble pas à l'autre, je dois être comme lui pour qu'il m'accepte. La moralité est donc essentielle. Je "spoile" l'histoire car elle est dédiée à un public très jeune : lorsque le cacao disparaît parce qu'il a trop joué et qu'il a plu, Petit Panda avoue au petit ourson qu'il ne voulait pas qu'il l'ignore parce qu'il est différent de lui. Petit ourson le rassure et lui explique simplement qu'il a des problème de vue. 

    Parent, on se pose toujours beaucoup de question sur l'éducation de nos enfants. On leur souhaite le meilleur, et d'avoir les armes pour faire face à ce monde. Parler très tôt aux enfants à l'aide de tel support est beaucoup plus simple : la douceur des images et la simplicité du dialogue. Un vrai plaisir à partager en famille. 

En bref : 

    Une histoire qui apprend à nos enfants à accepter les autres, même dans leur différence. Car au final, jouer n'a pas de frontière. 

dimanche 17 septembre 2017

84, Charing Cross Road - Hélène Hanff






Merci aux éditions Autrement pour cette belle lecture.

De Hélène Hanff, édition Autrement du 2 novembre 2016, première édition en 1970. Roman épistolaire.

Résumé : 


Les livres me sont bien parvenus, le Stevenson est tellement beau qu'il fait honte à mes étagères bricolées avec des caisses à oranges. Moi qui ai toujours eu l'habitude du papier trop blanc et des couvertures raides et cartonnées des livres américains, je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner autant de joie.
Livre culte depuis sa première publication en 1970, ce petit joyau de correspondance est une véritable déclaration d'amour aux livres et aux librairies.
« Un pur plaisir de la première à la dernière page. »
Daily Telegraph
« À lire absolument. »
Wall Street Journal



Mon avis :

    Helen Hanff est une jeune femme qui, vivant à New York, a pris la décision de contacter la librairie Marks and Co au 84, Charing Cross Road à Londres afin d’y commander des livres. C’est une publicité dans la Saturday Review of Literature qu’elle y appris qu’ils sont spécialisés dans les ouvrages épuisés.

    Débute alors un échange de lettres entre les deux continents, entre Hélène Hanff et Franck Doel, libraire référent de ces échanges, mais également d’autres personnes y travaillant.

    Ces échanges s’étalent sur plus de 20 ans de 1949 à 1969, période d’après-guerre où les pays se reconstruisent après la Seconde Guerre Mondiale. Les échanges sont amicaux, les confidences nombreuses, mais également la générosité, Hélène s’hésitant pas à envoyer des colis de nourriture se faisant rares à cette époque en Angleterre.


    J’ai toujours apprécié les romans épistolaires, même ceux qui ne reflètent pas la réalité. On entre dans l’intimité des correspondants, on y ressent davantage leurs sentiments, et on s’immerge dans l’histoire en ayant l’impression que cette lettre nous était adressée.

    Cette réédition des éditions Autrement et préfacée par Daniel Pennac était agréable en main : l’objet livre en lui-même colorée, et le grain des pages ont ajoutés du plaisir à la lecture.

    L’histoire quant à elle est empreinte de bienveillance, d’humour. Cultivée et passionnée de littérature, ses demandes nous font voyager à la découverte ou redécouverte d’auteurs, d’ouvrages. Hélène ne correspond pas uniquement avec Franck Doel, mais avec plusieurs membres du personnel. Ces échanges sont drôles, intimes, parlant entre autres livres de la vie, du quotidien.

     Une découverte pour ma part, alors que la première édition date des années 70. Un livre pour le amoureux des livres, mais pas que : au travers des livres, il y a la vie.


En bref :

Une lecture agréable, amenant aux voyages mais aussi aux souvenirs d'une période pas si lointaine de notre Histoire.