lundi 17 août 2015

"L'Epouvanteur, tome 1 : L'apprenti-épouvanteur" - Joseph Delaney

L'Epouvanteur, tome 1 : L'apprenti-épouvanteur

De Joseph Delaney, édition Bayard Jeunesse, 2005, Jeunesse, fantasy, héroic fantasy

Résumé :

" L'Epouvanteur a eu de nombreux apprentis, me dit maman. Mais peu ont achevé leur formation. Et ceux qui y sont parvenus sont loin d'être à la hauteur. Ils sont fragiles, veules ou lâches. Ils se font payer fort cher de bien maigres services. Il ne reste que toi, mon fils. Tu es notre dernière chance, notre dernier espoir. Il faut que quelqu'un le fasse. Il faut que quelqu'un se dresse contre les forces obscures. Tu es le seul qui en soit capable. " Thomas Ward, le septième fils d'un septième fils, devient l'apprenti de l'Epouvanteur du comté. Son maître est très exigeant. Thomas doit apprendre à tenir les spectres à distance, à entraver les gobelins, à empêcher les sorcières de nuire... Cependant, il libère involontairement Mère Malkin, la sorcière la plus maléfique qui soit, et l'horreur commence...

Mon avis :

Dans la digne lignée des livres d'aventure, celui ci nous transporte dans un univers emprunt de légende et de mythe. Une plongée direct dans l'imaginaire de Joseph Delaney : à la fois prometteur et addictif.
Découvert il y a peu, je m'étonne encore une fois de ne pas avoir eu l'occasion de lire ce livre plus tôt : placé dans la catégorie jeunesse, je me suis surprise à rester attachée à mon livre jusqu'à en connaître le dénouement. Avec une plume à la fois fluide et pertinente, je ne me suis pas alanguie durant certain passages, et les moments de tensions étaient contés avec brio car je ne me suis pas sentie lésée au moment de ma lecture. Bien au contraire, j'apprécie la fin de ce premier tome pour l'ouverture vers d'autres aventures mais pour avoir su clore une partie de l'intrigue en laissant l'imagination faire le reste.
Nous suivons Thomas Ward, appelé Tom, qui est le septième fils d'un septième fils. Ce détail a par ailleurs toute son importance dans l'histoire. Il est choisit pour devenir l'apprenti Epouvanteur, et possède également une particularité : voir ce qui ont par exemple trouvé la mort, en face de chez lui sur la colline du Pendu.
Il va suivre son maître jusqu'à la ville de Chippenden et débuter son enseignement par la découverte d'une vie solitaire, en reclus malgré l'appréciation du travail de l'Epouvanteur : à la fois respecté et craint, personne ne s'approche de sa maison qui fait à la fois office de maison, mais aussi de "prison" aux sorcières se trouvant enterrée dans son jardin.
Il rencontrera une jeune fille, du nom d'Alice qu'il pense être une sorcière qui l'aide lorsqu'il se retrouve en mauvaise posture auprès des garçons du village. Mais la contrepartie est terrible et oblige le jeune apprenti à mettre en pratique ses premiers enseignements. Son maître a commencé à lui enseigner les prémices des connaissances nécessaires à être Epouvanteur. Mais plus important, il lui offre un cahier relié en cuir où il notera lui même ses propres découvertes. Ainsi, les leçons théoriques trouvent un écho à ce que va vivre Tom.
Bien que le livre soit catalogué "livre jeunesse", j'ai trouvé un plaisir non dissimulé à me plonger dans un univers épique, rempli de songes hantés, de sorcières fantômes et autres créatures étranges. Le plus de ce livre est en effet d'éviter de raconter une histoire "propre" : on traine dans la boue, on survit durement et on fait face aux intempéries. Livré aux affres de la Nature, on en fait une alliée lorsqu'il s'agit de survivre, ou de combattre.
La mise en place de l'intrigue est menée de telle façon qu'on a l'impression d'en être le héros : on suit Tom, on devient nous même un peu son compagnon.
L'apprentissage n'est pas linéaire, et j'ai apprécié la façon dont l'auteur a su montrer l'importance du courage et de la force intérieure : même munie de la meilleure arme, si nous ne montrons pas de logique ou de réserve, la force brut ne sert à rien. Joseph Delaney pose les premières pierres d'une épopée, et je pense prendre plaisir à découvrir les aventures de Tom : ce premier tome laisse plusieurs questions en suspend, et la suite de la lecture promet d'être remplie de surprises.
De plus, la tension du livre m'a souvent nouée l'estomac et j'ai fébrilement tourné les pages, espérant en mon for intérieur découvrir encore plus de cet univers incroyable.

En bref :

Une découverte très agréable, un univers mystique rempli de sorcières et de magie noires. Un livre jeunesse qui a tout d'un grand!

lundi 10 août 2015

"Jane Austen et moi" - Emma Campbell Webster

Jane Austen et moi, Illustration de Pénélope Bagieu


De Emma Campbell Webster, Illustration de Pénélope Bagieu, édition Danger Public, 2008, Romance.

Résumé :

Votre nom: Elizabeth Bennet. Votre mission: faire un mariage de raison et d'amour, tout en évitant les scandales de famille. Vous n'avez pour vous que votre esprit vif, votre bon sens, votre beauté "passable", et vous devez vous frayer un chemin à travers une infinité de choix qui détermineront votre propre destin romantique (et financier). Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui serait arrivé si Elizabeth avait accepté la proposition de Mr. Darcy, d'Orgueil et Préjugés, dès leur première rencontre? Ou si elle s'était sauvée des bras de Mr. Darcy pour se jeter dans ceux du capitaine Wentworth, de Persuasion? Voici l'occasion de le découvrir. Jane Austen et moi est ancré dans Orgueil et Préjugés, mais les choix proposés tout au long du livre vous mèneront au cœur des autres romans de Jane Austen, et dans un territoire imaginaire. Jane Austen et moi est un labyrinthe d'amours et de mensonges, de séductions et de scandales, de mésaventures et de mariages, un véritable défi et un ravissement pour tous les amoureux de Jane Austen. La mission d'Elizabeth réussira-t-elle? Son destin est entre vos mains.

Mon avis :

Emma Campbell Webster est une spécialiste de Jane Austen et connaît très bien le sujet de son livre. Elle revisite l'histoire de "Orgueils et préjugés" en faisant du lecteur le héros. Permettant des choix multiples, le livre est amusant à prendre en main, et on aime avoir parfois le choix en fonction de ce que l'on est et de comment on envisage la situation.
Considéré comme l'une de ses œuvres les plus importantes et aussi la plus connue du grand public, le livre a donné lieu à plusieurs adaptation, qu'elle soit cinématographique ou télévisuelle. Drôle et romantique, on aime à suivre les aventures sentimentales des sœurs Bennet. On perçoit aisément les mœurs plutôt rigides de l'époque, où seul un bon mariage pouvait prémunir de la pauvreté, parfois sans amour.
Le livre est célèbre pour la force et la personnalité des personnages : profond, bien marqué, ils mettent en lumière les possibilités que s'offrent aux protagonistes, malgré une certaine réserve. Et qui, secrètement, n'a pas eu envie de secouer comme un prunier ce cher Mr Darcy! (ah vous pensiez que j'allais dire embrasser ;-) ) Et que dire de cette Elizabeth, femme à la fois forte et fragile que l'on suit avec attendrissement.
La prouesse de Jane Austen dans son œuvre est de relater une histoire d'amour improbable dans une société anglaise qu'elle décrit avec pertinence et sans omettre parfois les descriptions des lieux, allant jusqu'à donner la durée des voyages parfois. Sans alourdir le texte, l'auteur a su donner assez d'informations sans rendre son œuvre indigeste.
Alors que dire de cette version dont on est le héros?
Je l'ai trouvé amusante, sympathique et innovante. Mais malgré tout j'ai été déçue par la complexité et les choix offert car ils n'offraient pas vraiment de choix ludique ou intéressant à mon sens.
De plus, une erreur de pagination m'a recommencer le livre 5 fois en faisant un tas de changement dans mes choix, jusqu'à ce que je découvre que le choix pour arriver à une partie était mal retranscrit. Cela m'a semblé du coup long, et m'a même un peu interloquée.
Je n'ai pas vraiment savourer cette lecture, m'attendant peut être plus à une version plus humoristique ou en tout cas moins linéaire. De plus, l'illustration de la page de garde me laissait espérer un grand nombre de dessins... Mais il y en avait fort ^peu et je n'ai pu véritablement profiter des illustrations de Pénélope Bagieu.

En bref :

Cela reste malgré tout une belle découverte, mais je ne pense pas être le public cible... J'ai aussi eu beaucoup de mal à me séparer de l'œuvre originale je pense...

dimanche 9 août 2015

"Après le tremblement de terre" - Haruki Murakami

Après le tremblement de terre.

De Haruki Murakami, édition 10/18, 2000, Nouvelles

Résumé :

Japon, 1995. Un terrible tremblement de terre survient à Kobe. Cette catastrophe, comme un écho des séismes intérieurs de chacun, est le lien qui unit les personnages de tous âges, de toutes conditions, toujours attachants, décrits ici par Haruki Murakami. Qu'advient-il d'eux, après le chaos ? Séparations, retrouvailles, découverte de soi, prise de conscience de la nécessité de vivre dans l'instant. Les réactions sont diverses, imprévisibles, parfois burlesques... Reste que l'art de Murakami est de montrer, avec modernité et délicatesse, la part d'ombre existant derrière les choses et les êtres, invitant le lecteur à y déceler le reflet de ce qu'il porte en lui-même. Reconnu comme l'un des plus grands auteurs japonais contemporains, Haruki Murakami est traduit dans de nombreux pays. Aujourd'hui, la critique, unanime, s'accorde à voir en lui un futur lauréat du prix Nobel de littérature.

Mon avis :

Haruki Murakami était aux Etats Unis lors du tremblement de terre de Kobe en 1995, à Princeton. Cette catastrophe le submerge et bouleverse quelque chose en lui : il ressent un besoin quasi viscéral de revenir à ses racines.
Les six nouvelles que comprennent le livre exposent au lecteur les catastrophe comme elles sont ressenties par la population : leur vie se transforme, quelque chose est rompu en eux.
L'écriture de l'auteur :
Comment ne pas tomber sous le charme de cet auteur qui parvient à créer une atmosphère, un monde en quelques lignes. Il a ce génie dans l'écriture, une prouesse artistiques qui émeut. Le verbe est bien choisit, il n'y a pas de futilité ou de longueur dans le texte. Chaque mot à sa place, et c'est ce que j'apprécie dans l'écriture de Haruki Murakami : les mots sont justes et pertinents. Haruki Murakami a aussi cette délicatesse de ne jamais laisser les portes se refermer à la fin d'une de ses histoires : au contraire, liberté est laissé au lecteur d'imaginer la suite, la fin comme il l'entend. Cela permet aussi d'imaginer que ses personnages poursuivent leur vie, sans fin, comme tout un chacun.
Piochant des moments de vie simples, il en crée un monde à part, et c'est avec fascination qu'on découvre au fil de la lecture qu'un moment simple comme un feu de plage peut être rempli de force et de puissance.
Les nouvelles :
Au nombre de six, elles sont énigmatiques et les thèmes récurrent sont la solitude, le vide, la mort, l'autre. Elles sont semblables par leur puissance métaphorique mais aussi par ce côté impalpable, une sensation brumeuse d'avoir englouti le bonheur au fond de soi et de ne pas arriver à en retrouver le chemin.
  • Il y a l'histoire de cet homme qui s'en va vers Kushiro à la demande d'un de ses collègues. Son épouse ne cessait de regarder les informations sur le drame de Kobe et a finit par disparaître. Seul repli pour lui, partir, et sans destination, c'est son collègue qui lui offre l'opportunité d'aller ailleurs, loin de ce drame. Il y fait la rencontre de deux femmes...
  • Sous le voile de la nuit au bord de mer, et dans l'observation extatique d'un feu de camp, Miyake et Junko essayent de comprendre ce qu'ils sont, et expriment parfaitement cette sensation de vide.
  • Vient ensuite une recherche d'identité, d'un jeune homme, fils du Seigneur comme le lui a répété si longuement sa mère. Il prend conscience de son être et de sa normalité. En recherchant son père il se trouve lui même.
  • Sous fond de Jazz, Satsuki décide de rester en Thaïlande après son séminaire et de prendre une semaine de repos. Durant toutes ses sorties, elle se pose des questions, se remémore des moments passés. La musique la suit, le chauffeur de taxi qui l'accompagne partout se fait miroir de ses questionnements.
  • Crapaudin sauve Tokyo d'un terrible tremblement de terre avec l'aide de Katagiri. Dans les mythes japonais, les séismes sont causés par un poisson chat Namazu, et on retrouve toutes ces croyances dans un récit incroyable.
  • Triangle amoureux, complexité du sentiment amoureux et non dit. La dernière nouvelle tangue, avance et recule à mesure que les protagonistes révèlent la vérité sur leur sentiment, avec l'application d'une petite fille au centre de l'histoire, aussi espiègle qu'adorable.
Le mystère entourant ses nouvelles et cette sensation d'envoutement est propre à Murakami : il n'est nul besoin de suspens pour apprécier son écriture, et on retrouve dans ces nouvelles le savant mélange de la suggestion, du rythme lent et lancinant de la vie et aussi de l'espérance. Aucune nouvelle ne finit de façon abrupte, et cela permet au lecteur d'imaginer la suite.
Plus que des nouvelles, Murakami donne du sens au quotidien, et au lieu d'exprimer uniquement l'horreur du séisme, il se projette et essaye d'imaginer dans ses nouvelles les retentissements sur la population japonaise : marquée et meurtrie, elle essaye de survivre, malgré les changements intrinsèques à leur vie.
On ne garde pas en mémoire au long de cette lecture ce séisme, on oublierait presque ses ravages, telle une cicatrise que l'on essaye d'atténuer.
On note aussi cette impression liée à toutes les histoire : on a l'impression en lisant ces nouvelles qu'il y a une menace toujours présente, et qu'il faut toujours s'attendre à ce quelque chose se produise.

En bref :

Avec art et subtilité, Haruki Murakami parvient à nous faire sentir la solitude et le vide que laisse après son passage une catastrophe tel que le séisme. Avec poésie et douceur, il expose des moments de vie, simples et terriblement addictifs. On en aurait encore plus.

samedi 8 août 2015

"La chèvre et les deux Orphelines. Contes et fables." - Mama Berraho

La chèvre et les deux Orphelines. Contes et fables.
De Mama Berraho, édition Persée, 2011, Contes
Résumé :
Dans la cabane, ne vivaient que deux petites orphelines, et le bon instinct de la chèvre, les a conduites à la fortune en se mariant aux fils du roi... Toute la nuit, la louve avait réchauffé le bébé. Les louveteaux n'en étaient pas jaloux, mais pourquoi leur mère se mettait-elle en danger ? Le petit garçon s'agrippait sur le dos du dauphin qui disparaissait dans les profondeurs. L'enfant faisait des promenades sous-marines et revenait à la surface, heureux... Dame Fourmi est prisonnière dans un bocal ; elle n'est pas seulement prévoyante, elle sait parler au roi ! L'homme et le chien sont solidaires, énergiques, et vont devenir de bons amis. Les deux amis se sépareront de manière tragique. L'un mourra, et l'autre sera emprisonné pour son acte impardonnable. Le paysan se mariera trois fois pour subvenir aux besoins de sa famille et devenir riche !...
Attrayant et accessible à tous, illustré de contes et fables ancestraux, ce recueil permet de s’attarder sans difficulté sur les faiblesses de la vie quotidienne et d’en tirer des vérités importantes. Il propose une lecture divertissante, aux schémas variés, et des morales incontournables. « La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n’est pas sa longueur mais sa valeur. » Sénèque
Mon avis :
Bercée par les contes des Milles et une nuits, les Frères Grimm ou encore les contes d'Andersen, rien de plus normal pour moi d'être encore aujourd'hui attirée par la magie et l'imagination née de ces histoires courtes.
Je vous présente ici 2 petits livres de Mama Berraho. Je vous les présente les deux en même temps car l'un n'est que peu dissociable de l'autre : les deux contiennent plusieurs contes. Les sujets traités en sont variés, étoffés de folklore et de superstition. Ils sont également durs, crus et ne laissent que peu de place à la douceur. Telle la vie elle même, ces contes traitent de sujets difficiles pour certains, mais la plume de l'auteur adoucit la sensation de dureté.
Les sujets traités :
Plusieurs sujets différents sont traités dans ces deux livres : la famille, le pouvoir, le rapport à la fortune, mais aussi le regard sur le monde. On se trouve baigné dans une atmosphère où sultan et vizir se côtoient, et où les Djinns, des génies, se tapissent dans l'obscurité. Cette ambiance n'est pas sans rappeller comme je l'ai présenté plus haut, celle de Shéhérazade et de ses Mille et une nuits.
La famille par exemple : dans "La chèvre et les deux Orphelines", les deux petites filles vivent dans une pauvre cabane après la mort de leur maman, veillées par leur chèvre. Cette dernière est devenu en plus de leur animal de compagnie, une protectrice. Le lien unissant les deux sœurs est puissant, et met en exergue le sentiment d'appartenance.
L'amitié : dans "Chien et Chat", le chien est jaloux du chat, car celui ci peut rester dans la maison, bien couvé. Une mauvaise blague du chien interdit l'entrée dans la maison au chat. Mais ce dernier fait une action qui est à la fois intelligente et gentille pour qu'il puisse retourner au chaud dans la maison.
La trahison : dans "Les deux Amis", on voit le mauvais côté de l'être humain ressortir, et également sa cupidité. Mais la trahison ne reste pas impunie, car toute vérité finit par sortir.
Dans chaque sujet, une moralité importante, car même cruelles, les actions ne restent pas impunies.
L'écriture :
On apprécie le style littéraire de l'auteur pour sa simplicité et son sens du verbe : peu de mots compliqués, des situations toujours pertinentes racontées avec application. La façon de raconter les histoires est intéressante, car on imagine aisément un conteur déclamer les mots pour une assistance curieuse.
Parfois durs, cruels, les contes ne se veulent pas hautains : ils esquissent une réalité cruelle, injuste parfois. Le fait d'avoir une atmosphère différente des contes les plus connues hormis les Mille et une Nuits, permet une mise à distance des événements tragiques : en effet, on ne rencontrera pas d'ogresse, de puits asséchés ou de Sultan dans nos pays occidentaux. Mais on peut transposer aisément les situations à ce que l'on connaît chez nous : il ne sert à rien d'amasser de fortune car on ne l'emporte pas dans sa tombe, que l'on soit postier, Vizir, Sultan, ou pêcheur.
La profusion des contes permet de profiter d'une imagination intéressante. Je le déconseillerai personnellement aux plus jeunes, car il faut avoir une certaine distinction du bien et du mal pour comprendre les nuances et actes des personnages. De plus, certaines situations sont malgré tout difficiles, voire choquantes, et du coup non adaptées à un tout jeune public. Mais on y trouve des histoires très courtes et abordables.
L'édition :
Le point faible. Je n'ai pas compris la présentation de l'éditeur, le tout aurait pu être tellement plus agréable avec de petites illustrations et un format moins "scolaire". Les pages de garde ne reflètent pas non plus l'imaginaire des contes, ce qui est regrettables car si on n'est pas attiré par l'esthétique du livre, on passe à côté d'histoires passionnantes! En espérant peut être de nouvelles éditions plus adaptées à l'univers des contes. On peut en apprécier la lecture dès 7 ans.
En bref :
Plonger dans l'imagination débordante d'une auteur avec du talent de conteuse : on retrouve avec plaisir l'univers orientale des Mille et une Nuits, aux côtés de personnages aussi hétéroclites que les situations contées.
A découvrir et partager!