samedi 30 mai 2015

Once upon a book, box parent enfant.

Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir
Bonjour à vous tous qui passez lire ces quelques lignes. Je vous invite aujourd'hui à découvrir le contenu de la box "Parent Enfant" de "Once upon a book".
Je vous ai longuement parlé de cette box, lui dédiant un article complet. Je vous invite également à rejoindre leur page Facebook qui sera toujours beaucoup plus complète que ce que je peux vous dire.
Toujours aussi attractive, je me suis laissée tenter par la box "Parent Enfant, qui je vous l'accorde, ressemble également au concept de La Boite de Pandore dont je vous ai parlé.
Pour cette première box, celle ci m'a vraiment intéressée et j'ai été contente des choix divers des conceptrices :
- "HHhH" de Laurent Binet édition le livre de poche pour maman.
- "Guili et les petites bêtes", de Fabien Robert, édition Milan, coffret de 3 petites histoires.
- "Mapetite savane", de Julia Waters, édition Milan, un livre à toucher.
- Un sachet de fruits sec.
- Des Carambars
- Un marque page
- Des étiquettes pour les enfants
- Une petite illustration pour la lecture.
Toujours intéressant au niveau quantitatif et qualitatif, cette boite est une jolie découverte. De plus, le choix du livre pour les parents est vraiment judicieux, allant le plus souvent piocher dans la Wish List de celui ci.
Quand à mon petit : il aime beaucoup retrouver le "cocodile" !

"Peau de papier" - Nadine Monfils



Peau de papier



De Nadine Monfils, édition L'Arganier, 2005, Récit.
Résumé :
Ouvrez-moi.
Mon livre, je veux dire moi, n'existera que par votre regard; vous êtes libre de faire de moi ce que vous voulez. Vous pouvez caresser mes pages, les chiffonner, les déchirer, les brûler, les trouer et y enfoncer votre doigt, votre langue, votre sexe; vous pouvez commencer par la fin pour me faire mourir plus vite ou bien relire et relire pour qu'ainsi je renaisse autant de fois que vous le souhaiterez. Je ne suis qu'un objet entre vos mains, alors laissez-moi vous regarder droit dans les yeux, prendre des airs de panthère ou de licorne, d'oiseau des îles ou de chat velours, pour continuer à exister au-delà de votre volonté.
Mon avis :
Impression mitigée sur une lecture étrange : à la fois addictive et difficile, Nadine Monfils s'effeuille au rythme des pages tournées. Il ne s'agit plus d'un livre, ni même d'un récit : l'auteur se livre et le livre est elle même : vibrante et toute en émotion. Difficile de résumer un livre qui n'en est pas un.
En mettant en exergue tous les sens du lecteur, Nadine Monfils commence son livre par une phrase qui résume à lui seul ce que contient le livre :
"Ceci n'est pas un livre, c'est un morceau de moi éparpillé entre vos doigts.".
Que de passions ensuite et de prose dithyrambique : le verbe est utilisé avec brio et l'écriture si soigné et impudique qu'elle en relève par moment de la sensation : toucher un livre, le sentir, le regarder sous les moindres plis.
Passé la première page, on se rend vite compte qu'il s'agit d'un autre univers, d'un style unique, et d'une verve incroyable. Les tournures de phrases sont poétiques et compliquées. Une force supplémentaire à cet ouvrage, est l'interpellation du livre au lecteur : il nous parle nous intrigue et nous force dans des retranchements, mais en même temps nous fait reculer et nous prévient toujours qu'il ira plus loin.
"Venez, on va danser. Je veux m'enivrer, piétiner l'absence qu'il crée en moi, écraser les silences pour leur faire dire des mots ronds qui tournent autour d'eux-mêmes, des mots-fleuves qui roulent dans la bouche et déversent un roman qui pourrait se résumer en un seul mot : "Je t'aime". "
Déclaration romantique avec force et tumulte, ce livre se confesse, et en même temps on se sent piégé dans des confidences inattendues, tel un amour dont on ne peut que s'enivrer.
Une impression mitigée car par moment, cette idée lancinante de ne pas être à ma place. Une appréhension à tourner la page tellement les sensations qu'il fait naitre sont diffuses et étonnamment élaboré. Un livre qui, comme j'aime m'interpelle, m'étonne et me réveille, mais en même temps me force à une impudique curiosité. Nadine Monfils a encore réussi à m'étonner avec un livre en montagne russe : appréhension, excitation, crainte, joie...
En bref :
Une lecture différente qui se suffit à elle même pour étonner et intriguer. Ouvrez ce livre, il a beaucoup de choses à vous confier.

"Des bibliothèques pleines de fantômes" - Jacques Bonnet



Des bibliothèques pleines de fantômes



Jacques Bonnet, Édition Denoël, 2008, Essai.
Résumé :
Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ne met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire voisiner sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les bibliomanes, qui, outre la passion de posséder les livres, ont celle de les lire.
Les bibliothèques sont des êtres vivants à l'image de notre complexité intérieure. Elles finissent pas composer un labyrinthe dont pour notre plus grand, et dangereux, plaisir, nous pouvons très bien ne plus sortir. Dans ce petit traité sur l'art de vivre avec trop de livres apparaissent, parmi nombre d'autres, Pessoa tentant de devenir bibliothécaire, Matisse postulant au poste de " contrôleur du droit des pauvres " ou encore le capitaine Achab et le mystère de sa jambe abandonnée à Moby Dick. En fait, ces milliers de pages qui occupent nos étagères sont peuplées de fantômes bien vivants qui, une fois rencontrés, ne nous quittent plus.
Mon avis :
Un livre sur les livres, avec des livres et ayant pour couvertures des livres et dont l'unique intrigue concerne des livres? Autant dire que je n'ai pu résister à ce petit livre rempli de sagesse. Sur le ton de la confidence, Jacques Bonnet, traducteur et éditeur mais avant tout bibliomane, nous parle des problèmes, petits et grands concernant cette passion dévorante en temps et en espace.
Nous avons tous un mode de rangement différent, et j'avoue qu'après avoir rangé ma bibliothèque par thème, j'ai de plus en plus envie de les ranger par ordre alphabétique, mais en laissant ma bibliothèque sur l'Asie intacte... Il existe autant de mode de classement qu'il existe de lecteur et collectionneur.
Truffés d'anecdotes et de citations, on découvre que Pessoa a tenté de devenir bibliothécaire, que Matisse a postulé pour devenir « contrôleur du droit des pauvres », mais en vain. De pages en pages, on sourit, on s'étonne et on se laisse happer par les mots.
L'écriture est très agréable, ni ronflante ni pleine, elle reste à bonne mesure pour attirer chaque lecteur de tout bord confondus. J'ai aimé découvrir des œuvres épique, étrangère et même différente de mes choix habituels : car le livre, aimé et redouté parfois, n'est qu'une invitation au voyage et à la découverte.
Ce livre raconte le lecteur, il ne faut pas s'attendre à un long essai philosophique traitant du bienfondé du classement livresque. Mais une confidence sur l'amour porté à l'objet livre, à cette passion qui, bien que plus encombrante que pour la philatélie, ne cesse de nous étonner et de nous émouvoir.
"En vérité une bibliothèque, quelle que soit sa taille, n'a pas besoin pour être utile qu'on l'ait lue entièrement ; chaque lecteur profite d'un juste équilibre entre savoir et ignorance, souvenir et oubli." Alberto Manguel
Je ne possède pas le même nombre de livre ni même la même culture ni la même érudition que cet homme. Les livres c'est son métier, pour moi, c'est une passion. On ressent donc parfois un pincement sarcastique à se dire qu'on ne sera jamais aussi "savant". C'est le seul point qui m'a gênée dans ma lecture, me disant à chaque page : "je vais mettre ce livre dans mes souhaits prochains..." "mais je ne connaissais pas ce livre, ni cet auteur"...
Après que mon amour propre se soit décidé à baisser les armes, je me rend compte qu'une vie ne suffira jamais pour lire et découvrir les richesses contenues dans ces livres. Il n'y a jamais eu autant de livre écrit et édité qu'aujourd'hui, signe que les histoires et l'objet livre intéressent encore. Et on peut s'en réjouir!
En bref :
Une incitation à la découverte des livres, une ode pour les collectionneurs qui se retrouveront entre ces pages.

mercredi 27 mai 2015

"Un après-midi d'automne" - Mirjam Kristensen



Un après-midi d'automne



De Mirjam Kristensen, Édition Libretto, 2015, Littérature contemporaine
Résumé :
Rakel et Hans Olav, jeunes mariés, se réjouissent de découvrir New York. Au cours d'une visite au Metropolitan Museum, Hans Olav tombe en arrêt devant une toile de Georges de La Tour, La Madeleine pénitente. Rakel s'éloigne quelques instants : à son retour, Hans Olav a disparu. La gardienne lui dit l'avoir vu quitter les lieux au bras d'une femme...
Jusqu’alors épouse comblée et sereine, Rakel se trouve brutalement jetée dans la peau d'’une jolie femme à la dérive, arpentant la ville des semaines durant à la recherche d'’un disparu. Plusieurs rencontres émaillent son périple et lui dévoilent ce qu’'aurait pu être sa propre vie.
Le livre de Mirjam Kristensen commence comme un roman policier et se poursuit en une odyssée intérieure. Comment peut-on, tout simplement, disparaître ? Et finalement, que cherche vraiment Rakel ? Son mari ? Son bonheur évanoui ? Ou seulement à préserver ses illusions ?
Mon avis :
Hans Olav et Rakel sont deux norvégiens en vacance à New York. Au musée du MET, celle ci quitte son mari pour aller aux toilettes. Elle le laisse devant la contemplation de la toile de Georges de La Tour : une femme observant une flamme dans le reflet d'un miroir portant un crane sur les genoux. A son retour, Rakel ne retrouve plus Olaf. Elle tourne dans le musée et retourne à l'hôtel où ils se sont donné RDV en cas de séparation Mais Hans Olaf ne revient pas.
Retournant au MET pour essayer de le retrouver, Rakel revoit l'une des gardes de la salle où se trouve la peinture : Nicole. Elle explique ce qu'elle a vu mais Rakel n'en reste pas moins sûr que son mari reviendra.
Les jours passent, Rakel prévient sa famille et part rejoindre Hanna, une amie de sa mère qui vit à New York et qui accepte de la loger. Elle vit avec son mari, Harold. Leur relation, est teintée de silence et d'interrogations. Elle rencontre également William Hermann, un étrange libraire qui vient lui apporter le portefeuille à moitié vide de son époux.
Se sont les parents de Hans Olaf, Trudi et Hans Martin qui se déplacent de Norvège pour essayer d'apporter leur aide, accompagné de leur second fils, Tobias. Ceux ci ne resteront pas longtemps aux Etats Unis.
Rakel prend la parole et commence son histoire lorsqu'elle revient des toilettes. Elle reste pudique et tout au long de la lecture, elle se pose d'innombrables questions, mais reste dans le déni un long moment au début du livre pensant que Hans Olaf va revenir. L'auteur parvient à faire ressortir toute l'angoisse liée à l'absence et à la disparition avec des phrases simples. Certains passages semblent parfois survolés, mais ils sont emplis d'une telle profondeur qu'on reste lié aux sentiments de Rakel.
En plus de ses recherches, Rakel se laisse parfois emporter par les souvenirs et revoit en filigrane l'image de son mari venir vers elle, elle imagine des dialogues et des réactions de celui ci. Elle en vient parfois à se dire qu'il rentrera là, en poussant la porte pour la retrouver.
Mirjam Kristensen parvient à nous lier à Rakel de façon brillante : On aimerait que Rakel soit plus vive, réagisse en faisant les choses différemment, mais le cheminement qu'elle choisit prend son sens au fur et à mesure de la lecture.
Lors de certaines disparitions, il n'est pas rare qu'en ne trouvant de trace nul part - ni accident, ni mort, ni présence dans un lieu public ou hospitalier - les autorités baissent les bras et évoquent une disparition volontaire. Mais Rakel ne peut imaginer que Hans Olaf la délaisse.
L'atmosphère enfin est indéfinissable : on évolue dans une brume, et on ne lâche pas la lecture tant les mots sont envoutant et addictifs. On se réfère aux sensations et sentiments de Rakel qui sont évoqués avec finesse et précision : de l'angoisse à l'incompréhension, de l'espoir à la réalité, le lecteur vogue au rythme des sensations auditives, gustatives et aux souvenirs qui y sont liés.
L'écriture enfin, en chapitre court, laisse un rythme haché mais pas haletant : le but n'est pas de mettre en lumière le thriller et le livre de suspens. On reste pudique et humble face à la détresse et à la douleur de la perte. Jusqu'au dénouement.
En bref :
Une lecture emprunte de mélancolie, liant l'angoisse de la perte et l'amertume de la réalité. Une très belle découverte... !

mardi 26 mai 2015

La Box de Pandore du mois de mai.


La Box de Pandore du mois de mai.
Je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter ma Box de Pandore du mois de mai!
Je vous avais déjà parlé de la box de Pandore dans un précédent article ici. C'est une box enfant où les parents trouvent également plaisir à découvrir les livres pour leurs petit, mais aussi un livre pour eux.
Fonctionnement par abonnement mensuel ou trimestriel, cette box se décline également en différents formats que je vous invite à voir sur leur site : Box Enfant La Box de Pandore. Toujours en recherche d'amélioration, les concepteurs sont toujours en communication via leur page Facebook.
Ce mois ci, je vous laisse découvrir ce que contient ma boite de Pandore ^^ :
- "Coucou Totam" de Xavier Deneux aux éditions Tourbillon.
"Igor et Olafe, Chasse, pêche et surgelés" de Pierrick Bisinski, Edouard Manceau et illustré par Pierrick Bisinski, aux éditions Gallimard Jeunesse
"Les Bertignac, Tome 1 : l'homme à l'œil de diamant" de Paul Eyghar, édition Hugo et Cie.
- Un marque page à l'effigie du Panda de Pandore.
- Une boite de grosses craies pour dessiner dehors sur le sol
- Un biscuit
- Des sachets de thé
- Un fascicule explicatif sur les changements chez la box de Pandore.
- Une serviette éponge "magique" qui se déplie dans l'eau du bain.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, en bas de page, les livres ont déjà attirés l'attention de mon petit bout. 2 ans le 25 mai, il a deux livres supplémentaires pour compléter sa pile de cadeau.
Encore une fois, le contenu de la box vaut le prix payé pour celle ci. Et les surprises toujours présentes pour nous étonner!
A bientôt pour de nouvelles découvertes livresques! ^^
La Box de Pandore du mois de mai.
La Box de Pandore du mois de mai.
La Box de Pandore du mois de mai.
La Box de Pandore du mois de mai.
La Box de Pandore du mois de mai.
La Box de Pandore du mois de mai.
La Box de Pandore du mois de mai.

lundi 25 mai 2015

"La fille qui n'aimait pas les fins" - Yaël Hassan et Matt7ieu Radenac




La fille qui n'aimait pas les fins



De Yaël Hassan et Matt7ieu Radenac, Edition Syros, 2013, Jeunesse
Résumé:
La fille qui n'aimait pas les fins Maya est une amoureuse des livres. Elle en a déjà cent trente-quatre ! Sa mère, qui ne peut pas lui acheter tous les livres de la terre, l'inscrit contre son gré à la bibliothèque. Dans ce lieu paisible et studieux, Maya va faire la rencontre d'un vieux monsieur plein de fantaisie, qui l'intrigue beaucoup et dont elle se sent proche. Qui est réellement le mystérieux Manuelo ? La plus belle des surprises est au bout de l'histoire...
Mon avis :
Attirée par la couverture autant que par le titre, "La fille qui n'aimait pas les fins" est une belle découverte. Conseillé à partir de 10 ans, il ne faut pas d'âge pour en apprécier la douceur et l'humour, ainsi que la profondeur des thèmes traités.
Maya est une adolescente qui aime les livres tout comme son père. Ce dernier décédé trois ans auparavant laisse un vide dans sa vie. Sa maman a rencontré quelqu'un : ce dernier n'est pas féru de lecture mais de foot, et elle n'aime que les ouvrages sur les oiseaux migrateurs. Maya regrette la passion de son père pour les livres : c'est lui qui la lui a transmis.
Un matin, Maya s'inscris à la bibliothèque en compagnie de sa maman et rencontre un monsieur âgé qui lui offre un livre. Celui ci est vide, mais Manuelo lui explique que les livres sont fais d'imaginaire, et que celui ci est son livre et qu'elle peut y noircir à l'encre tout ce qu'elle souhaite.
L'histoire prend une tournure plus profonde par la suite. Ecrit en alternance avec le point de vue de Maya et ensuite celui de Manuelo ou de la maman, Les auteurs nous font voyager, nous interrogent sur les difficultés de l'adolescence, du deuil et des vérités familiales.
L'écriture est fluide, peu compliquée, et certains mot de vocabulaire expliqués par Manuelo. Cela renforce la figure de "sage" de celui ci et lui donne une aura de savant que Maya apprécie.
Les thèmes abordés sont diverses et se marient parfaitement à la réalité : les familles recomposées, la perte d'un être cher, les amours adolescents, les relations filiales et les secrets de famille. Sans culpabilité ni poids pesant sur la jeune fille, les auteurs parviennent à donner des conseils en filigrane, et à prouver qu'aimer les livres, ce n'est pas "ringard".
Un bémol pour moi : le comportement parfois très enfantin de Maya : j'ai du reprendre à deux reprises le livre pour être sur de ses 13 ans. Elle est décrite parfois de façon plus enfantine par ses réactions et réflexions.
En bref :
Un livre jeunesse qui aborde des sujets de société à la mesure de ce qu'un préadolescent peut aborder. Une lecture agréable, me remémorant certains livres lus plus jeune.

vendredi 22 mai 2015

"Sous les couvertures" - Bertrand Guillot




Sous les couvertures



De Bertrand Guillot, édition Rue Fromentin, 2014, roman
Résumé :
Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, sitôt le rideau tombé, les livres s'éveillent et se racontent leurs histoires… Mais ce soir, l'heure est grave : les nouveautés viennent d'arriver, et les romans du fond de la librairie n'ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur!
Pour sortir par la grande porte, il leur faudra s'unir et prendre la place des best-sellers solidement empilés près de la caisse. Autant dire qu'ils n'ont pratiquement aucune chance
Entre roman et conte iconoclaste, Sous les couvertures, quatrième livre de Bertrand Guillot, est une merveille d'’humour et d’originalité. Où l'on découvrira, entre autres, à quoi servent les classiques, en quoi les livres ressemblent à leurs auteurs… et pourquoi, à l'’habit des académiciens, on a ajouté une épée.
Mon avis :
Un livre, est il vivant uniquement dans les mains de son lecteur? A t il une vie "propre" ou toute l'énergie de son auteur se ressent et se perçoit? Bertrand Guillot réalise ici un de mes rêves en donnant la parole aux livres.
Dans une vieille librairie de quartier, certains livres sont mis en avant su les tables près de la caisse. Plus facile à voir et à se dénicher, on y trouve des Best Seller, des romans à la mode. Au fond de la libraire, il y a le Boudoir, où sont remisé les livres avant que le libraire ne fasse un choix douloureux chaque semaine pour renvoyer les invendus.
C'est en entendant cela que GrandJunior et Conteur commencent une discussion animée sur leur étagère, à qui aura la verve la plus délicate, où l'âme d'un meneur d'homme. Très vite entouré par MauveRouge, ils vont même demander conseil aux classiques et les réveiller de leur long sommeil. Le but? Que chacun puisse avoir sa chance sur le présentoir. Qu'il s'agisse de Machiavel ou même de Spartacus, chacun ira de son conseil afin d'aider ces livres a avoir leur chance.
Cependant, ils sont vite contre carré par l'AcadémicienVieille-Gloire et d'autres qui sont eux des livres importants et qui ont encore leur possibilité de vente de par une autre position stratégique et l'aura pseudo importante de leur auteur.
Durant le week end, d'assaut en stratégie militaire, les livres réfléchissent et exécutent un plan minutieux, où chacun devrait avoir une place à prendre.
En tournant les pages, on rencontre également le Libraire, vieillissant, et qui bougonne sur le monde informatique où les jeunes ne lisent même plus. Sarah travaille chez lui, son amour pour les livre et ses espoirs lui permettent de se projeter dans la libraire, et d'imaginer plusieurs possibilités quant à un rangement afin qu'elle reprenne vie. Mathilde, bloggeuse littéraire, et colocataire de Sarah, n'achète quasiment plus de livre : son travail lui permettant de recevoir gratuitement des livres et d'en faire une critique.
Un livre rempli d'humour, où l'auteur parvient à donner une personnalité bien définie : ils sont l'auteur et leur histoire, avec des aptitudes liées à celle ci. On aime tourner les pages et se dire que la Révolution Française, comme bien nommée dans le livre, est vive.
Un livre, ce n'est pas uniquement un auteur célèbre ou une critique dithyrambique de critique littéraire qui parfois ne savent plus comment le présenter. Un livre, c'est de l'espoir, de l'imagination, un voyage au bout du monde ou au bout de soi même. Des auteurs torturés, essayant, par leur mot, d'apporter des idées et de coucher sur papier des possibilités infinies d'histoire.
En finesse, l'auteur met en lumière les enjeux et difficultés du monde littéraire d'aujourd'hui. On rencontre en parallèle les auteurs de certains livres, et leur comportement ressemble en tout point à celui de leur livre. La bataille rangée des livres est longue, et j'aurais aimé passer du temps dans certaines joutes oratoires, où terminer les rencontres littéraires de ces auteurs.
J'ai aimé ce côté aventurier, cette lutte des petits livres face aux grandes machines de ventes des Best seller. Je suis d'ailleurs toujours refroidies face à un prix littéraires, car pendant que ce livre se vendra comme des petits pains, des livres anonymes attendent d'être ouvert et découvert.
Je regrette tout de même que l'auteur n'est pas approfondi davantage les relations de Sarah et du Libraire. L'intrigue principale se passe dans la librairie en compagnie des livres, mais malgré une écriture claire, je suis restée interrogative. Bertrand Guillot arrive cependant à parler de tout ce qui aujourd'hui ne facilite pas la vente des livres et de l'imagination des libraires pour se renouveler et donner toujours plus envie d'ouvrir un livre.
La fin du livre est attendue, mais on sourit à cette réaction étonnée. Les livres ont autant soif d'être lus que les libraires de les faire découvrir!
En bref :
Un livre haut en couleur, imaginatif et drôle traitant avec sérieux des difficultés des librairies face à certains géant de la vente en ligne. Laissez vous transporter entre leurs pages...

mardi 19 mai 2015

"Le géant enfoui" - Kazuo Ichiguro. Coup de coeur


Le géant enfoui, Coup de coeur



De Kazuo Ichiguro, éditions Les Deux Terres, 2015, Fantastique, héroic fantasy, aventure, romance.
Résumé :
Axl et Beatrice vivent un amour constant qui a résisté aux années. Ils décident de faire un voyage pour rejoindre leur fils, parti depuis longtemps. De nombreux obstacles se dressent sur leur chemin, parfois étranges, parfois terrifiants, et mettent leur amour à l'épreuve. Leur parcours est une métaphore de nos vies à tous.
Dix ans après Auprès de moi toujours, Kazuo Ishiguro revisite, dans Le Géant enfoui, les thèmes shakespeariens qui traversent son œouvre : la mémoire et l'oubli, la confiance et la haine, la vengeance et la justice. L'histoire d'’Axl et Beatrice, une allégorie du monde moderne, est dores et déjà un monument de la littérature.
Mon avis :
Dans une atmosphère romanesque, emplie de légende, Kazuo Ichiguro nous invite à nous plonger dans un questionnement profond sur la mémoire : qui sommes nous, quelle est notre nation? Comment notre esprit fait la part des choses entre ce dont il se souvient et ce qu'il oublie? Est ce que les faits les plus négatifs de notre vie méritent de rester dans notre mémoire ou mieux vaut il les oublier afin d'avancer vers un mieux être et un monde serein?
Entre La légende du roi Arthur et Le Seigneur des anneaux, Le Géant Enfoui est également l'histoire d'une quête, où l'amour, le sentiment d'appartenance et la fratrie sont importants. Complexe dans son ensemble, le livre ne laisse pas de marbre tant il pose des questions.
Nous allons suivre Axl et Béatrice, un couple de personnes âgées et sans âge. Il vive dans un village où chaque personne a un rôle et une fonction. Béatrice fait la connaissance d'une femme aux abords du village qui la conduit à se poser la question de ses souvenirs : ces derniers, éparses, s'effacent doucement. Ayant peur d'en oublier jusqu'à son existence, elle convainc son époux, Axl, d'entreprendre un voyage, de village en village pour aller voir leur fils. Ce dernier a quitté sa famille de nombreuses années auparavant et ils souhaitent à présent le revoir, avant de l'oublier. Ils sont Bretons.
Durant leur périple, ils rencontrent dans un village Saxon Wistan, un guerrier qui a arraché à des ogres un garçon Edwin. Ce dernier, un adolescent, est renié par les siens à cause d'une étrange morsure sur son torse reçue lors du combat qu'a mené Wistan. Le couple accepte de faire route avec eux afin de conduire le jeune Edwin dans un village où il ne sera pas inquiété par les superstitions.
Leur chemin, de montagnes en vallées, de forêts en sous bois, leur fait rencontrer le chevalier Gauvin. Ce dernier est le neveu du grand roi Arthur qui lui a confié comme mission de tuer le dragon Querig qui sévit dans la région.
Souffrante d'un mal la faisant boiter, Béatrice souhaite poursuivre leur voyage en passant par un monastère, afin de rencontrer le moine Jonus pour qu'il puisse soigner ses douleurs. De là, les péripéties deviennent bien plus sombres. Les protagonistes comprennent alors les raison des pertes de mémoire des populations entières : car parfois ce qui a été dis une heure avant est perdu dans les limbes de l'oubli.
Un amour inconditionnel uni Axl et Béatrice. Sans que cela épique, impossible ou incroyable, ils ont conscience que l'un sans l'autre ils n'y arriveront pas. Soutenant toujours Béatrice, Axl fait fi des souvenirs qui lui reviennent progressivement et ne dévoile à sa bien aimée aucun trouble ni animosité. Une belle histoire à mon sens, et une fin... A découvrir.
Outre cette histoire d'amour dont on parle dès la quatrième de couverture, cette épopée arthurienne est envoutante, entêtante et très addictive. On peut être choqué ou troublé tout du moins par ce Haut Moyen Age, car on ne s'attend pas à ce genre d'histoire. J'avoue même qu'au début il faut un petit temps d'adaptation, mais le premier chapitre passé, on ne parvient plus à poser ce livre.
Empreint de réalité tout comme de fantastique, ce roman a tout d'une aventure : les combats d'épée, le dragon, le chevalier en armure... Mais le tout est raconté sans rage, avec minutie. On apprécie d'autant plus les scènes de combat à l'épée, car tel une caméra miniature, on suit chaque mouvement, chaque contraction musculaire et chaque oscillation de la lame.
Loin du Trône de Fer de Georges RR Martin et du Seigneur des anneaux de JRR Tolkien, Le Géant Enfoui s'en rapproche malgré tout : il y a un mystère envoutant à vouloir créer une mythologie de l'Angleterre.
Le thème le plus important du livre reste à mon sens le Souvenir : depuis de longues années, la région est en proie à l'oubli. Béatrice a surnommée ce phénomène une Brume qui retire les souvenirs. L'enjeu est donc de les retrouver. Mais Béatrice, en le souhaitant, a en même temps une peu car les mauvais souvenirs, méritent ils d'être retrouvé? Est ce que cela aura un impact sur les relations avec Axl?
Lorsque j'ai refermé le livre, je l'ai embrassé! Oui je suis folle, mais j'ai été tellement enchantée de vivre cette histoire, tellement admirative de ces enjeux et surtout de la clairvoyance dont fait part tous les personnages.
Kazuo Ichiguro a mis 10 ans a l'écrire. Et Jusqu'à la fin il m'aura tenu en haleine, parfois avec ardeur, parfois avec mélancolie. Je suis si triste qu'il soit terminé...
En bref :
Un coup de cœur tellement j'ai aimé découvrir cette atmosphère brumeuse et enveloppante. Une histoire qui tient en haleine et qui donne envie de garder précieusement ses souvenirs...

La lecture et moi : des questions en pagailles !

Des piles de livres...
Des piles de livres...
Petit questionnaire sur les livres et nos habitudes livresques par "Once upon a book", box livresque. Une belle découverte, et des personnes terriblement sympathique!
Enjoy :-)
◾Comment choisis-tu un livre ?
La couverture est ce qui peut m'intriguer en premier, ou alors le titre du livre. Enfin, le résumé me décide de le prendre ou non ^^.
◾Quel était ton livre préféré étant petit(e) ?
J'ai relu Je ne sais combien de fois le livre de "La Belle et la Bête"... Oui oui, avec la cassette audio qui allait avec.
◾Quel est ton auteur préféré ?
J'en ai beaucoup trop! Mais j'ai une véritable affection pour Steve Berry et Shakespeare.
◾Où lis-tu ?
Dans mon canapé pour la plupart du temps entouré des chats ^^, sinon dans mon lit adossé à plusieurs coussins.
◾Dans quel monde livresque aimerais-tu vivre ?
Je pense au monde de "Sous les couvertures" de Bertrand Guillot. Les livres y sont vivants, et discuter avec Peter Pan, Hamlet et Charlemagne en même temps... Je crois que ça me passionnerait!
◾Quel personnage aimerais-tu rencontrer ?
Cotton Malone sans l'ombre d'une hésitation! J'adore ce héros de Steve Berry car il est très cultivé et possède une librairie.
◾Lequel te ressemble le plus ?
Beaucoup trop difficile car je n'ai pas leur courage. Mais je dirais Camille Anseaume dans son livre "Un tout petit rien". Surtout pour ce côté compliqué de la grossesse et tout le questionnement qui va avec.
◾Si ta vie était un livre, à quel roman ressemblerait-elle ?
J'aimerais plutôt être un livre car je ne me reconnais dans aucun. J'aurais dis "l'Encyclopédie", car beaucoup de choses sont encore compliqués à comprendre, et d'autres trop simple...
◾Quel est le plus vieux livre de ta bibliothèque ?
Aucune idée, j'ai rangé tous mes livres il y a peu, mais je pense que c'est "Journal d'Hiroshima"  de Michihiko Hachiya de 1956.
◾Combien de livres as-tu dans ta PAL ?
J'ai énormément de livres dans ma PAL, environ 120, mais elle augmente et baisse en fonction de mes envies.
◾Quel est ton marque-page en ce moment ?
Un marque page offert par une collègue lors de son voyage en Egypte.
◾Donne-moi la dernière phrase de ton livre en cours
Actuellement, je lis "Sous les couvertures" de Bertrand Guillot et la dernière phrase est : "Il hésita un instant avant de répondre."
◾Quel est le dernier livre que tu as abandonné ?
L'un des deux livres que j'ai complètement abandonné sans espoir que je revienne dessus : "Mao, stratège révolutionnaire". textes choisis et introduction par Gérard Chaliand. Beaucoup trop politique à mon gout, impossible de rester dedans. Je l'ai offert à mon chéri.
◾Quel livre aimerais-tu voir adapter au cinéma ?
La saga de Steve Berry avec Cotton Malone. Pour moi, ces livres résonnent comme un James Bond. Sinon mon dernier coup de cœur : "Le Géant Enfoui" de Kazuo Ichiguro dont la chronique est ici.
◾Termine par ta citation littéraire préférée
"La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie." Malraux.

samedi 16 mai 2015

"Le Lys Noir" - Sandrine Desse

Le Lys Noir





De Sandrine Desse, édition Edilivre, 2015, Thriller
Résumé :
Le lys noir, pour tous ceux qui ne le sauraient pas encore, c'était la marque de l'infamie pour une femme. Car à une époque pas si lointaine, on marquait les prostituées ou toute malheureuse dénoncée comme telle au fer rouge, d'une fleur de lys, symbole de cette profession aussi vieille que le monde. Une déportation dans les bagnes coloniaux était alors inéluctable et cette descente en enfer ne prenait souvent fin qu'avec la mort de la malheureuse.
Le lys noir est un thriller haletant, qui ne pourra vous laisser indifférent. Avec Laura, vous allez vivre une véritable descente aux enfers, où les souffrances physiques et psychologiques menaceront de vous achever à chaque phrase. Vous n'en sortirez pas indemne et vous ne pourrez vous empêcher d'être un rien paranoïaque...
Mon avis :
Second livre de Sandrine Desse, je suis très surprise d'avoir autant accroché à ce livre. Je ne suis décidément pas fan du format numérique et j'ai donc eu tout de même du mal, je l'avoue à le lire sur tablette. Je suis une fan invétérée du format papier!
On suit dès les premières pages l'enlèvement de Laura, jeune femme d'une beauté dont elle n'a pas idée elle même. Sa meilleure amie, Marie, remue ciel et terre pour aider la gendarmerie à la retrouver. Durant plusieurs mois, Laura vivra sa captivité dans un voile flou, droguée par ses ravisseurs, battue et abusée.
Ce livre ferait à mon sens un bon feuilleton de télévision car on ressent parfaitement le rythme, et l'auteur parvient à mettre en place un suspens dès le début. Elle évoque tour à tour les événements que vivent Laura, puis Marie, leur rencontre avec le Dr Chazel, jusqu'au dénouement.
Le thème traité sur la traite des femmes, les abus dont elles peuvent être victimes n'a pas été assez approfondi pour moi. J'aurais aimé que le livre soit plus long car la fin ne dévoile pas entièrement les possibilités et les actions menées par les forces de l'ordre dans des situations aussi difficiles.
Je n'ai eu aucun mal à me plonger dans l'intrigue, l'écriture est fluide, et il n'y a pas de redondance. J'ai tout de même deviné la fin à la moitié du roman. Mais j'ai passé un moment.
J'ai beaucoup apprécié les rencontres avec le psychiatre. Bien entendu, étant du corps médical, je sais qu'il ne doit y avoir que moins de 1% de médecin qui lui ressemblent, mais il a su utilisé les bons mots à mon sens.
En bref :
Un bon thriller qui mériterait d'être retravaillé. 

vendredi 15 mai 2015

"L'amour" - Marguerite Duras



L'amour



De Marguerite Duras, Edition Gallimard, 1992, Roman
Résumé :
Elle ouvre les yeux. Elle le voit, elle le regarde. Il se rapproche d'elle. Il s'arrête. Il demande : - Qu'est-ce que vous faites là... il va faire nuit. Elle dit qu'elle regarde : - Je regarde. Elle montre devant elle la mer, la plage, la ville blanche derrière la plage, et l'homme, qui marche le long de la mer. Elle dit : - Ici c'est S. Thala jusqu'à la rivière. Et après la rivière c'est encore S. Thala..
Texte extrêmement concis, grave et énigmatique. Deux hommes et une femme enceinte se retrouvent sur une plage éclairée par S. Thala, la proche ville en flammes.
Mon avis :
Inaction et absence de rythme, aucune intrigue. Phrase courte, saccadée, sans but. Constations du temps, un surplace autour de protagonistes déchirés par leur questionnement.
Je ne peux résumer mieux ce livre qui trouble, percute et interroge. Comme l'amour.
Trois personnages qui se racontent, et on peut imaginer l'amour entre l'homme et la femme, la femme et l'enfant qu'elle attend, l'homme et le voyageur, le voyageur et la femme. Bref, toutes les possibilités sont envisageables.
Cette langueur est parfois même proche de la folie tellement on est ballotté d'image en image : il n'y a rien de statique, on voit, on vit et on ressent.
La prose de Marguerite Duras est puissante, forte, et emporte tout. On peut d'ailleurs lire ce roman tel une poésie. Les paroles restent fluides, De plus, on commence la lecture et on ne parvient pas à laisser le livre de côté : la différence de ton et de prose est fascinante et emporte.
J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans le livre et à m'imprégner des pages. Mais au fur et à mesure, j'en ai soupesé la beauté et l'intensité, et j'ai aimé.
Citation page 40-41 :
Nuit.
Dans la lumière électrique le voyageur écrit.
Le voyageur éloigne la lettre de lui, reste là.
Devant lui, la route vide, derrière la route, des villes éteintes, des parcs. Derrière les parcs, l'épaisseur, insaisissable, S. Thala dressée.
Il reprend la lettre. Il écrit.
"S. Thala, 14 septembre."
"Ne venez plus, ne venez pas, dites aux enfants n'importe quoi."
La main s'arrête, reprend.
En bref :
Difficile de commencer les œuvres de Marguerite Duras sur une note aussi étrange. Mais une très belle expérience livresque!