mercredi 29 juin 2016

"Chat Bouboule 2" - Nathalie Jomard


De Nathalie Jomard, éditions Michel Lafon, 2016, Humour, BD.

Résumé : 

 Chat-Bouboule, le félin über-charismatique de la République-Bananière-et-Autoproclamée-du-Grumeauland est de retour !
Résolument adipeux, brillamment machiavélique, furieusement gourmand, éminemment pileux et irrémédiablement gaffeur, notre prédateur de salon préféré, équipé de son fidèle et indéfectible croupion-star, nous entraîne dans de nouvelles aventures totalement inédites et garanties 100% poils sur le canapé !

Mon avis : 

Un livre drôle, des dessins de qualité, des moments de vie que toute personne ayant un chat reconnaîtra ! Tel est le modus operandi de ce livre. Chat Bouboule se met toujours dans des positions pas possible, et on se rend vite compte que peu importe comment il se comporte, il finit par attendrir le cœur de sa propriétaire... 

Et que dire de ces nombreux dessins mettant en scène des personnages célèbres : s'ils avaient un chat sur les genoux, est-ce que Jeanne d'Arc, Atilla ou d'autres auraient réalisés ce qu'ils ont fais? Tourné en dérision, Nathalie Jomard reprend par ces simples dessins l'attachement que nous avons avec ces animaux... Qui finissent toujours par prendre la meilleure place sur le canapé ! 




Nouveauté pour ce tome, je l'ai dévoré avec mon fils qui a bien ri à l'évocation des bêtises de Chat Bouboule. 


On regrette le format trop court, mais il est toujours agréable de retrouver le talent de Nathalie Jomard sur son blog : Petit précis de Grumeautique




En bref : 

Il est toujours agréable de se plonger dans les dessins et l'humour bien pensé de Nathalie Jomard! Dessins soignés, humour félin bien sonnant, un cocktail d'humour à partager! 

lundi 27 juin 2016

"Onysos le furieux suivi de Le tigre bleu de l'Euphrate" - Laurent Gaudé



De Laurent Gaudé, éditions Actes Sud, 2015, Théâtre, Histoire.

Résumé :
Assis sur un quai de métro new-yorkais, un vieillard entame le récit de sa vie: de sa naissance dans les monts Zagros à la prise de Babylone, de sa fuite en Egypte à son arrivée dans la cité d'Ilion, son existence fut une succession de pleurs et de cris de jouissance, d'orgies et d'incendies. Mi-homme, mi-dieu, Onysos se rappelle, le temps d'une nuit, à la mémoire des hommes.

Alexandre va mourir. Après avoir vaincu le grand Darius, après avoir construit des villes et fondé un immense empire, le voici terrassé par la fièvre. Sans peur, il contemple la mort et l'invite à entendre ce que fut son épopée, aiguillonnée par son désir de ne jamais interrompre sa course vers l'inconnu, de rester fidèle à cette soif intérieure que rien ne peut étancher.

Ces deux textes au croisement du récit, du monologue théâtral et du poème signent l'attachement de Laurent Gaudé à l'épopée antique - qu'elle soit mythologique ou historique - en composant deux figures de héros magnifiques confrontés à la fin, à la perte, au temps.

Mon avis :

Je retrouve avec toujours autant de plaisir la plume poétique et intense de Laurent Gaudé. Précise, mais onirique, les sujets de ses histoires sont différents et amènent au voyage. Laurent Gaudé précise au début du livre qu'il s'agit de deux textes écrits pour le théâtre, et on imagine aisément ce qu'il faut de puissance pour raconter ces histoires.
Le premier texte, "Onysos le Furieux" est différent du second "Le tigre bleu de l'Euphrate" quant au rapport au temps qui passe.
Dans le premier texte, ce vieil homme se raconte à un homme sur un quai de métro à New York. Il raconte sa naissance, ses ancêtres, sa vie de débauche et de fureur. Mais plus il se raconte, plus il rajeunit. Onysos conte avec force cette somptueuse Babylone, les portes d'Ur et le Mont Thabor. Il raconte ses colères, sa souffrance, mais il raconte l'Homme et fait émerger ce qu'il y a de plus inhumain dans l'humain. Et toujours, Onysos est mu par ce désir de vengeance. Et plus il se raconte, plus le vieillard rajeunit.
Le second texte fait référence à Alexandre le Grand. Ce jeune homme dont la conquête est gravée dans l'Histoire. Il raconte ses batailles, sa progression vers l'Est, sa chasse à l'homme lorsqu'il veut à tout prix attraper Darius. Car il sait que l'ombre se pose sur ses yeux. De ses victoires, de ces étendues qu'il a faites siennes, on retient également dans ce texte une seule "défaite", une seule fois, il a plié et ces raisons qui l'ont fait revenir en arrière sont humbles. Mais Alexandre a perdu la fougue de sa jeunesse.

L'écriture de Laurent Gaudé est toujours aussi précise, poétique. Ici, le fait qu'il précise que ces textes sont faits pour être clamés au théâtre leur donnent une consistance tout autre : on y sent la puissance vocale, on y sent le déchirement, on y sent l'obscurité et également le temps qui passe qui est le fil conducteur de ces deux textes.

En bref :

Deux textes qui rapprochent de l'Antquité. Poétique, rude, mais riche en sensations : de la vengeance quasi-permanente d'Onysos et de sa fureur, nous voguons ensuite sur les derniers mots d'Alexandre le Grand. Une invitation au voyage.

dimanche 19 juin 2016

"Le chat immobile" - Jean-Marc Bassetti


Un grand merci à Nats Editions pour m'avoir fait découvrir ce jolie conte! 

De Jean- Marc Bassetti, illustrée par Sandra Garcia, chez Nats Editions, 2016, Conte, Jeunesse. 

Résumé :

Dans une ville écrasée sous le soleil, arrivent Catherine et Pierre, un couple de marchands. Ils souhaitent s’installer ici afin d’ouvrir une nouvelle boutique.
Mais la coutume veut que les marchands qui arrivent viennent présenter leurs hommages à Pallas, le cruel Prince qui règne sur la ville.
Un conte étonnant qui vous entraînera dans un palais richement décoré et vous tiendra en haleine jusqu’au dénouement forcément heureux.



Mon avis : 

    Ce conte, Jean Marc Bassetti l'a entendu tout jeune sur un vieux tourne disque chez ses parents dans les années 60. Il l'a entendu, mais jamais lu. Il ne sait qui en est l'auteur, et le précise à la fin de ce conte. Celui-ci est une note de nostalgie dans son quotidien qu'il a tenu à partager.

    Un jour, Pierre décide d'aller dans une ville voisine pour agrandir ses affaires. Là-bas, il rend visite au prince Pallas pour lui rendre hommage. Se joue alors une partie d'échec entre eux, et le prince lui propose toutes ses richesses et tout son royaume s'il parvient à jouer aux échecs jusqu'à ce que son chat, Saphir, bouge. Mais ce chat est particulier, et même s'il porte un chandelier sur la tête, il ne bouge aucunement, même lorsque les serviteurs changent les bougies du chandelier. Pierre est fatigué après plus de 20h de jeu. Le prince quant à lui se restaure régulièrement. Et Saphir ne bouge toujours pas.

    Emmené dans un palais d'orient, nous sommes entraînés vers cette histoire dont la fin, heureuse bien entendue, permet tout de même de se poser des questions sur la condition humaine, les rapports de force, la richesse, l’honnêteté. C'est l'avantage de ces contes pour enfants : sous couvert d'une histoire merveilleuse, on peut expliquer à nos enfants qu'il y a des personnes bonnes d'autres moins, et que chaque action à une conséquence.

    Je rejoins l'auteur sur une chose : un conte est fait pour être lu à haute voix et partagé avec tous. On y sent le plaisir de mettre sur papier une histoire qu'il a si longtemps entendue étant plus jeune. Un conte pour les petits lecteurs dès 6 ans, car l'histoire est assez dense, avec des subtilités auxquelles il faut être attentif. 

    Les planches de Sandra Garcia mettent en valeur l'histoire, même si on ne peut s'empêcher de penser à un pays d'Orient, il y a des années, à l'époque d'Ali Baba ou d'Aladdin. C'est le seul bémol entre l'histoire et les planches, car j'aurais du mal à situer les planches dans le désert australien par exemple. Outre cela, les couleurs sont vives, les graphismes soignés, et cela ferait un très joli conte à partager en famille, surtout durant ces soirées pluvieuses.


En bref : 

Un conte pour enfant, où les mystères d'un chat immobile seront mis en parallèle au courage d'une sacrée maman et de son fils. Mais je n'en dirais pas trop, car il faut avoir le plaisir de se plonger dans ce conte invitant les curieux en Orient ! 

samedi 18 juin 2016

"Ekhö monde miroir. Tome 1 New York" - Arleston et Barbucci





De Scotch Arleston et Alessandro Barbucci, éditions France Loisirs, première édition chez Soleil Productions en 2013, BD, Aventure, Heroic fantasy.



Résumé :

Quand Fourmille prend son avion pour New York, elle est loin de s’imaginer que son voyage va prendre un tour étrange. Au milieu du vol, elle est abordée par une étrange créature qui lui demande si elle accepte l’héritage d’une tante disparue depuis 20 ans. Et après qu’un éclair ait touché le 747, c’est à bord d’un dragon qu’elle atterrit à New York. Elle découvre alors un monde complètement décalé, où tout est semblable à la Terre, mais tellement différent. Ici, pas d’électricité, et c’est dans un Manhatan d’heroic fantasy qu’elle se trouve plongée. Au cœur de l’intrigue, une race étrange, les Preshauns, qui semblent dominer cet univers parallèle, Ekhö.


Mon avis :

    Une couverture au ton chaud, agréable, une demoiselle aux attributs, disons le généreux posant devant un grand Dragon, avec en arrière-plan une tour d’immeuble qui nous semble familière. Une couverture qui donne envie d'être curieux.
    Fourmille fait la connaissance d'un écureuil étrange dans le vol qui l'emmène pour New York. Elle est la seule à voir et entendre ce petit être. Mais alors qu'il lui apprend qu'elle est l'héritière de sa tante et qu'elle accepte la succession, l'avion s'ébranle, et elle se retrouve à bord d'un dragon étrange en compagnie de son voisin de bord qu'elle avait agrippée de toutes ses forces pendant les perturbations.

    Mêlant enquête et aventure dans un univers onirique, le lecteur sera tout d'abord charmé par la qualité des illustrations. Les couleurs sont chaudes, les courbes des dessins agréables et les détails sont réalisés avec précision. C'est d'ailleurs ce dernier point qui m'a attiré l’œil : sur une planche, les personnages principaux sont bien dessinés, mais derrière eux, pas de plan figé et inexpressif, bien au contraire : de la vie et du spectacle.
    Bien sûr, les demoiselles sont très jolies et aux courbes défiant les mannequins de notre réalité par leurs courbures avantageuses. Mais la femme n'est pas juste ici en potiche : Fourmille est un personnage complexe, complet et surtout l'intrigue tourne autour d'elle. Quant aux différents personnages que nous rencontrons, ils sont tous très bien réalisés, et les planches mettent en avant leur personnalité : douce ou robuste.

    Une allure steampunk qui est à l'honneur : une immense ville ressemblant à New York mais sans l'être et qui fonctionne avec des codes et règles bien établies, sans électricité, aidés de machine étrange. Mais plus encore, qui sont ces étranges "écureuils" nommés les Preschauns ? Une sacrée curiosité lorsqu'on les découvre dans la BD avec des envies de connaitre ce qui va arriver à nos personnages dans les futurs tomes ! La série est en cours, et il existe déjà cinq tomes. Un scénario bien mené, curieux, original et qui donne une place avantageuse à l'imagination débordante de l'auteur.


En bref :

Une BD soignée mêlant aventure onirique, fantasy et humour. Les planches sont travaillées avec autant de soins que la personnalité des personnages. Une histoire qui ne fait que commencer, mais on en regrette déjà la rapidité de lecture, car on en veut plus !


mardi 14 juin 2016

Concours Pygmalion, "Hors de question" de Georgia Caldéra.




Bonsoir à toi ! 

Voici une réception de livre qui m'a faite chaudement plaisir : "Hors de question" de Georgia Caldéra aux éditions Pygmalion. Un livre qu'il me tente de découvrir pour son côté "je ne suis pas ce que je semble paraître". 


Nous vivons dans une société qui nous dicte des diktats de plus en plus fermes. Et même si je ne suis pas une fervente aficionados de la romance, les critiques faites par plusieurs blogueurs dont celle de l'Eden des rêves que vous pouvez retrouver ici m'avaient beaucoup intriguée car comme elle le dit "quand c'est bien, il faut le dire"


Un mot également sur ces superbes et incroyables photographies de Lee Jeffries, puissantes, marquantes, et tellement pleines d'émotions. Je reste en admiration devant cette capacité de prendre sur le vif un regard si intense et riche d'histoire. Les yeux nous parlent, autant que les rides du visage ou des petits défauts de la peau. La collection se nomme "Lost Angels".


J'ai donc bien hâte de découvrir cette histoire et ce premier tome riche en rebondissement :-). 

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                                                                       Quelqu'un l'a lu?  






lundi 13 juin 2016

"Les lueurs" - Matthieu Mégevand



Merci à Babélio et aux éditions l'Âge d'Homme pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

De Matthieu Mégevand, éditions l'Âge d'Homme, mai 2016, Témoignage.



Résumé :

Pourquoi réveiller ce qui, dix ans plus tôt, aurait pu vous tuer ? Au fil de ce récit retraçant la maladie qui l'a atteint en 2004, Matthieu Mégevand s'emploie à cerner une mémoire capricieuse ballottée par le temps. La mise en mots du souvenir se dessine avec son lot d'événements tragiques, émouvants, anodins ou burlesques. La précision clinique du texte vient côtoyer l'évanescence du souvenir et l'art de la digression poétique.


Mon avis :

Matthieu a 21 ans, et il profite de la vie à pleine vitesse : sortie, alcool, tabac, parfois même usage de drogue. La vie est courte, il est jeune et profite du moment présent avec l'insouciance de la jeunesse. Mais lors d'une soirée, en vacances avec deux de ses amis, les premiers symptômes de ce qu'il prendra pour une intoxication alimentaire apparaissent. Il ne voit pas, ou se refuse de voir qu'ils sont peut-être autres chose. Mais son état ne s'améliore pas. Suivront des rendez-vous médicaux, le premier ne donnant rien de particuliers, les suivants mettant en exergue la condition physique et l'apparition de cette masse autour du cœur.
Le monde de Matthieu se transforme, il sera réglé par les visites incessantes à son oncologue, au service administrant la chimiothérapie, et ainsi de suite. Une routine médicale qu'il doit suivre afin de donner à son corps le temps de la guérison.

Le texte est sobre, simple, distant. Comme si l'auteur met à distance les événements pour mieux en parler, pour donner de la substance à ce qui s'est passé, pour se dire : "oui, c'est bien arrivé". C'est l'impression que j'ai eu tout le long de la lecture de ce livre : une mise à distance. Inutile de sombrer dans le pathos comme l'a si bien exprimé Matthieu Mégevand dans "Les lueurs", chaque jour il y a des choses horribles qui se passent. Mais ramener à notre propre monde, à notre cercle intime, ce qui nous arrive change notre rapport à l'autre, à soi, au monde.

L'écriture de l'auteur est agréable, sans être dure ni même larmoyante, il égraine ses souvenirs dix ans auparavant, depuis ces vacances avec ses deux amis Villy et Delvy. Il n'hésite pas à exprimer ses doutes quant au fil exact de certains événements, mais en mettant ses souvenirs loin de lui.
J'ai été touchée justement par cette forme d'écriture : sans être froid, il évite d'entrer dans le dramatique, nous accompagne dans son histoire comme s'il nous montrait des polaroïds de sa vie en nous expliquant ce à quoi cela lui fait penser. Les premiers rendez-vous à l’hôpital, l'annonce du diagnostic, et également cette prise de parole en "tu" qui m'a désarçonnée.

Dans son livre, il parle moins de ses six mois de traitements, ce qui m'a d'ailleurs surprise : une bonne partie du récit explique la descente dans l'enfer de la maladie. J'ai apprécié ne pas retrouver uniquement le monde médical, ses côtés positifs et négatifs, les attentes, les perfusions, les hématomes, les prises de sang... Étant infirmière, je ne connais que trop bien cet univers qui dépersonnalise l'humain au profit du patient. J'ai apprécié suivre l'humain dans ce livre, ce qu'il ressent, cette attente, et comment la maladie s'installe lentement, les prémices, jusqu'à sa découverte.

Quelle douceur à l’évocation de sa famille, à ses moments que sa mère essayent de rendre le plus supportables possibles, en ayant les attentions douces et agréables d'une maman. Des petits pincements en voyant sa maman lui apporter cet amour indicible et silencieux, respectant son fils, mais lui assurant de sa présence. J'ai souri à certaines phrase, étant moi même maman, mon fils s'appelant Mathieu.... Une émotion que l'on ressent lorsque Matthieu Mégevand nous parle de ses proches, de ces silences respectés, pas de discours interminables, mais une présence chaleureuse, à chaque rendez vous. Être entouré pour faire face.

Le plus de ce livre ?
L'auteur répond à une question : pourquoi dix ans après revenir sur cette expérience? Je vous laisse le plaisir d'en découvrir la raison, mais également de recueillir son témoignage.

Un bémol?

Autant il nous a longuement expliqué comment la maladie s'est installée, autant la fin du récit est rapide et plus abrupte. Peut être a-t-il écrit comme il l'a vécu : un soulagement de ne plus ressentir cette "angoisse de mort". J'aurais aimé qu'il nous explique un peu plus longuement son après maladie, même s'il l'esquisse. Mais c'est un goût personnel.


En bref :

Un témoignage mettant à distance une maladie qui l'a atteint dix ans auparavant. Une volonté de poser des mots sur une expérience qui l'a à tout jamais marqué. Une écriture précise, sans tomber dans le mélodrame, mais toujours avec une distance que j'ai appréciée, surtout dans son honnêteté et sa véracité. Un livre à découvrir !



samedi 11 juin 2016

Bannière de blog...




Bonjour, ou bonsoir...


J'ai le plaisir de vous présenter ce qui sera la bannière du blog dès aujourd'hui ! Un travail de qualité, des couleurs qui me correspondent et un univers qui reflètent bien mes habitudes livresques, entourée de mes chats : Achylle le petit gris et Hector le noir et blanc. Lili est souvent perchée en hauteur et ne vient pas souvent bouquiner avec moi^^. 


Il y a aussi mon petit loulou près de moi. Il lui arrive de lire près de moi, enfin lire, il tourne les pages de ses livres ou alors me racontent les histoires qu'il connait. Mais le plus souvent il apporte ses jeux, et entre deux chapitres, il me fait participer à ses courses de voitures. 


Merci infiniment au talent de Maiwei. Vous pouvez d'ailleurs directement profiter de son talent de dessinatrice sur son compte Deviant Art


Merci à toi Okka si tu passes ta frimousse par ici d'avoir permis que cela se réalise ! 


Je trouve ce résultat assez fidèle à la réalité! ^^ 


Merci Maiwei, je suis ravie du résultat ! Je n'aurais pas su faire mieux, et porter mon univers en dessin !  


A très bientôt !

Sabrina 


"Mia, Une chat'crée aventure" - Merry Daurey et Vay.



Merci à Nats Editions pour m'avoir fait découvrir cette jolie histoire!
De Merry Daurey et VayNats EditionsJuin 2016, Jeunesse.

Résumé :

Mia, c’est l’histoire d’une vie de chat…

De l’abandon au bonheur, en passant par la solitude, l’espoir et peut-être même l’amour… une chat’crée aventure !

Mon avis :

Mia est une chatte qui découvre la vie, dans ses côtés ludiques et plaisants, comme courir dans l'herbe, ou jouer avec tout ce qui lui passe par les pattes. Mais elle connaît aussi la vie dans ce qu'il y a de plus triste : l'abandon.

Merry Daurey nous invite à la rencontre de son chat, un membre à part entière de sa famille. Elle raconte la vie de Mia, les découvertes, l’espièglerie, le côté plus félin que câlin, mais aussi son côté tendre. Elle recueille Mia chez elle et nous livre la façon dont elle l'a apprivoisée. L'histoire est touchante, triste, et reste cependant assez joyeuse pour qu'elle puisse être racontée aux plus jeunes.
Ayant moi-même trois chats, je sais à quel point ces petites boules de poil sont importantes pour nous, et Merry Daurey aborde un sujet difficile : l'abandon : d'actualité avant les vacances d'été d'ailleurs, qui est la période de recrudescence des abandons des animaux familiers. En nous invitant dans son histoire, elle nous invite à nous retrouver en elle lorsque nous avons nous-même des chats. 




L'émotion reste le fil conducteur de l'histoire : entre errance, joie, tristesse et incompréhension, Merry Daurey et Vay donnent voix à ces chats qui recherchent une famille.
Un mot sur les planches qui accompagnent le livre : un vrai plaisir de découvrir ces dessins réalistes, mais sans traits trop durs. Ils ont davantage de succès que des planches qui auraient uniquement des caricatures : mon fils a suivi toute l'aventure de Mia grâce au talent de Vay.


Beaucoup de couleur et de luminosité ! On reconnait parfaitement les traits et le pelage des chats. 



En bref :

Une lecture familiale pour les amoureux des chats : Merry Daurey et Vay nous plongent dans l'abandon des animaux mais avec un dénouement doux et positif. Une belle sensibilisation dès le plus jeune âge. 


jeudi 9 juin 2016

"Le métier d'homme" - Alexandre Jollien.

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D'Alexandre Jollien, éditions Points, 2014, Essai, première édition 2002. 



Résumé :

Érasme disait qu'on ne naît pas homme, mais on le devient. Un véritable art de vivre est requis pour tenir debout, maintenir le cap et trouver la joie là où elle se donne. Ce sont ces grands chantiers de l'existence qu'Alexandre Jollien explore.
Il revisite ici quelques-unes des grandes questions de la philosophie : le sens de la souffrance, l'art de la rencontre, le goût de l'autre, pour tenter d'esquisser un chemin de liberté et de légèreté. Et il puise avec humour et sincérité dans son expérience de personne handicapée comme dans la tradition philosophique des outils pour savourer l'existence avec gourmandise.
Le texte est suivi d'un entretien avec Bernard Campan : "La pratique spirituelle, un autre nom pour le métier d'homme".


Mon avis :


 L'édition que je possède est paru une dizaine d'années après la première. Celle-ci est agrémentée d'un entretien avec Bernard Campan (acteur, humoriste, les Inconnus). Cette dernière sert à exprimer ce qui a pu se passer durant ces dix années, quel cheminement, quel chemin de vie il a connu.

Tout au long du livre, Alexandre Jollien nous conseille, explique et donne un avis que j'ai trouvé par moment trop positif. Le métier d'homme, devenir un homme, est sans doute ce qu'il y a de plus difficile. On se forge en compagnie des autres, avec les autres, et ceux-ci, comme disait Sartre, sont le plus souvent l'Enfer. Je rejoins l'auteur lorsqu'il précise qu'on doit utiliser nos souffrances, en ressortir une substance qu'on pourra modeler. De la souffrance peut naître une force qui nous porte et nous permet, dans d'autres circonstances, d'agir et de grandir.

D'enfant à adulte, il met en avant son expérience : et après dix-sept ans passés dans une institution pour handicapés, le monde du dehors est un vaste aquarium rempli de prédateur. Ses expériences, positives mais surtout négatives le forgent, le font grandir. Alexandre Jollien écrit vraiment avec beaucoup de poésie : "Je vois encore ce corps forcément docile, allongé, tandis qu'on finit sa toilette, je le vois souverain dans sa vulnérabilité". Malgré cette facilité à manier la langue française, le nombre de philosophes cités mériteraient qu'on s'y attarde bien plus, ou alors d'en réduire le nombre, mais d'en étoffer les explications. Mais là, c'est un goût personnel.

La construction est en sept chapitres, balaient les moments clés de sa vie, ses expériences, parfois cocasses, le plus souvent amères. Le handicap et les difficultés qu'il rencontre sont pour lui des atouts pour se construire en tant qu'homme. Le but est le même pour tous : être heureux.

Nous avons tous des expériences différentes, je pense que notre construction est différente, même si nous nous rejoignons dans les grandes lignes. Cependant, les souffrances et affects que nous vivons n'étant pas identiques, à chacun de nous de trouver notre propre façon de grandir et de s'épanouir. Ce n'est pas toujours facile.



En bref :


Un livre sur l'humanité, sur la façon de grandir et d'utiliser les événements de nos vies pour en faire des défenses plus que des armes. Une écriture soignée, un échange, une leçon de vie. Je reste perplexe principalement par rapport à la façon de gérer nos souffrances. Mais c'est que le livre a réussi son job : me faire réfléchir.



Sur l'auteur : 

Alexandre Jollien a passé dix-sept ans dans une institution pour handicapés en Suisse. Philosophe de formation, il s'est fait connaitre avec "Eloge de la faiblesse" (Cerf, 1999), couronné par l'Académie française. Ses livres suivants, publiés au Seuil, ont tous connu un vif succès. Aujourd'hui, Alexandre Jollien tente de se rapprocher au plus près de la philosophie Zen et du bouddhisme. 



mercredi 8 juin 2016

"Le Cas Noah Zimmerman" - Sharon Guskin.


Merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy pour m'avoir fait découvrir le livre.

De Sharon Guskin, éditions Calmann-Lévy, sortie le 11 mai 2016, triller, paranormal.


Résumé :
Janie est une célibataire endurcie, alors rien de surprenant à ce qu’elle décide de garder le bébé conçu avec un parfait inconnu sur une plage en vacances. Mais quatre ans plus tard, élever seule le petit Noah ne s’avère pas être une mince affaire : cauchemars à répétition et troublantes références à des scènes de violence perturbent terriblement le garçonnet. Quand Janie le couche le soir, il réclame sa vraie maman et demande à rentrer chez lui… Aucun médecin n’est capable de diagnostiquer ce mal, alors quand Janie découvre l’existence d’un certain Dr Anderson, psychiatre ayant fait de nombreuses recherches sur la réincarnation, elle tente sa chance auprès de lui. Elle ignore cependant qu’Anderson est atteint d’aphasie (un trouble du langage assez rare) et qu’il est sur la sellette. Pour le docteur, le cas Noah Zimmerman pourrait renverser la tendance et lui permettre de briller enfin aux yeux de tous. Encore faut-il découvrir si Noah est véritablement habité par l’esprit d’un autre…
Entre drame familial monoparental et suspense dans le monde de la réincarnation, une lecture hypnotique.


Mon avis :

Noah est un petit garçon de 4 ans. Sa maman, Janie, est une maman célibataire, son fils étant le résultat d'une idylle de vacances. Mais Noah est son plus grand bonheur. Tout doucement, le comportement de Noah change : il refuse de se laver, a peur de l'eau, fait des cauchemars à répétition et souhaite "rentrer chez lui" et ne l'appelle plus "maman", mais "mama-chou". Sous la pression de l'école que suit son fils, elle contacte des professionnels de santé, qui ne comprenne pas ou font des diagnostics hasardeux. Noah aborde des souvenirs qui ne sont pas à lui, a des passions qui lui viennent d'ailleurs. Noah, est-il toujours Noah ? Pour le découvrir, elle fait appel au docteur Anderson, et tente avec lui de comprendre qui est Noah, d'où il vient et que cherche-t-il.

Autant le dire tout de suite, le livre aborde une notion paranormale. Il n'est pas question de dire si les différentes théories abordées sont vraies, mais cela apporte tout de même des réponses à des questions plus délicates.

Aborder la réincarnation est délicat, surtout pour des personnes qui n'y trouvent pas d'intérêt, qu'il soit spirituel ou scientifique. Ici, le jeune Noah devient pour sa mère un autre : des souvenirs différents de la réalité, un sentiment d'appartenance à une autre famille... Bref, Noah est-il "habité", est-il malade, joue t'il la comédie, ou alors est-il une réincarnation d'une autre personne ?
Ce qui est intéressant d'observer, c'est le rôle de la mère : Janie est d'abord complètement désemparée, mais progressivement dans l'histoire, elle tente d'accompagner au mieux son fils pour mieux le comprendre, mais aussi pour se le réapproprier. Je ne suis pas restée insensible aux questionnements permanents de la maman, ni même à ses craintes vis-à-vis de son fils : son propre fils qui refuse de vous considérer comme sa maman est une épreuve que je ne peux imaginer... Mais l'auteur parvient à éviter d'entrer dans le pathos, ce qui est très appréciable dans la lecture.
Le Dr Anderson est un personnage atypique : après de brillantes études, il suit un chemin totalement différent : il se spécialise dans une branche peu connue, peu étudiée, peu mise en valeur. Sa rencontre avec Noah arrive à un moment difficile de sa propre vie qui lui donnent une véritable humanité : on est loin du psychiatre froid et distant.

Noah est sans doute le personnage le plus intrigant : on finit par le connaitre par cœur, autant par son histoire que par ses goûts. On le voit, on le connaît. Ce qui ajoute à l'implication du lecteur dans l'histoire. Le côté paranormal qui l’entoure n'est pas traité de façon légère. Il donne à Noah non pas de l'importance, mais de la consistance, ce qui est appréciable dans ce genre de lecture.

L'écriture de Sharon Guskin promet de s'améliorer au fil de ses publications, car pour un premier roman, malgré certaines fragilités dans le texte, elle parvient à garder son lecteur attentif. Mais plus encore, elle ne cesse de poser des questions dans son intrigue, et même au-delà de l'affaire policière classique.

Le plus de ce livre ?
Il est étayé durant toute la lecture de nombreux articles, donnant des exemples de situation réelle. Celles-ci, loin de faire passer l'histoire de Noah au second plan, donne de la consistance à la trame. Plus encore : cela est déroutant.


En bref :

Une lecture intéressante pour son thème, agréable, traitant de la réincarnation non pas de façon futile, mais en parvenant à l'intégrer pleinement dans son histoire. Une auteure à suivre !





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lundi 6 juin 2016

"L'accordeur de silences" - Mia Couto




De Mia Couto, traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues éditions Métailié, 2011, Roman initiatique, drame.


Résumé :

La première fois que j’ai vu une femme j’avais onze ans et je me suis trouvé soudainement si désarmé que j’ai fondu en larmes. Je vivais dans un désert habité uniquement par cinq hommes. Mon père avait donné un nom à ce coin perdu : Jésusalem. C’était cette terre-là où Jésus devrait se dé-crucifier. Et point, final. Mon vieux, Silvestre Vitalício, nous avait expliqué que c’en était fini du monde et que nous étions les derniers survivants. Après l’horizon ne figuraient plus que des territoires sans vie qu’il appelait vaguement “l’Autre-Côté” ». Dans la réserve de chasse isolée, au cœur d’un Mozambique dévasté par les guerres, le monde de Mwanito, l’accordeur de silences, né pour se taire, va voler en éclats avec l’arrivée d’une femme inconnue qui mettra Silvestre, le maître de ce monde désolé, en face de sa culpabilité. Mia Couto, admirateur du Brésilien Guimarães Rosa, tire de la langue du Mozambique, belle, tragique, drôle, énigmatique, tout son pouvoir de création d’un univers littéraire plein d’invention, de poésie et d’ironie.


Mon avis : 

Mwanito vit dans un lieu dépourvu de monde. Il se trouve avec son frère et son père à Jesusalem, fondé par ce dernier. Ils y vivent accompagnés du militaire Zacaria Kalash. Régulièrement, son oncle Aproximado leur rend visite et leur apporte des denrées et des affaires du monde extérieur. Le père renomme le fleuve, dicte les lois, gère le quotidien, sans livres, sans femmes, sans vie.
Mwanito grandit et n'a aucun souvenir de la vie "d'avant". Mais son frère Ntunzi se souvient de certaines choses. Progressivement, Mwanito se pose des questions sur ce dehors et les limites que le père a dressé sur leur territoire. Il est également accordeur de silences pour son père, se posant silencieusement près de lui pour que ce dernier puisse trouver un certain apaisement.
Mais un jour, Mwanito découvre une femme dans leur village. Le monde connu devient un autre.

Je découvre la plume entêtante de Mia Couto avec un livre énigmatique, riche en apprentissage, dont la poésie est si bien ajustée qu'on ne parvient pas à sortir de sa lecture. Ce huit clos est incroyablement bien écrit, et c'est ce qui m'a le plus surprise : une qualité d'écriture sans précipitation, en douceur, en émotion.
Mwanito prend la parole à la première personne dans le livre, et nous voyons le monde de ses yeux : à la fois aveugle au monde, mais conscient de ce qui l’entoure. C'est fascinant d'ailleurs de retrouver ce paradoxe, car dans son discours, on perçoit ses doutes, mais il n'a connu que ce monde, il ne sait ce qui l'a mené ici ni ce qui a pu arriver à sa mère dont son père refuse de parler.
Les personnages sont poignants. Le père, Silvestre Vitalicio est un homme que le mot folie est faible à résumer tellement la complexité de ses actes est importante. Il gère Jesusalem comme un despote, un roi fou qui érige ses propres lois et sa propre histoire.
Chaque personnage est dressé dans sa souffrance, dans ses doutes, et chacun porte une cicatrice en lui. Ces dernières, que l'on découvre progressivement vers la fin du livre, laissent un goût âpre.

Silvestre Vitalicio éloigne la réalité, si bien qu'il se construit une réalité alternative dans un monde qui serait en décomposition. Il isole autant ses proches que lui-même. Son comportement insupporte, devient grinçant, et pourtant, je ne suis pas parvenu à le détester. L'auteur en dresse un portrait si plein, si rempli d'incohérences qu'on finit par ressentir une forme de pitié. Le plus étant surtout de voir ce qu'il fait vire à ses enfants dans ce "non monde".
Le personnage le plus présent est également le plus absent : Dordalma est la maman de Ntunzi et Mwanito. Ce dernier n'en a aucun souvenir, et ceux de son frère aîné ne sont pas intacts.

L'arrivée de la femme, blanche, Marta, soulève un tumulte important : Silvestre se métamorphose et devient plus bourreau encore dans un univers qui se fragilise. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé qu'il y avait vraiment de personnage principal. Chacun est dressé avec égalité, je n'ai pas trouvé qu'un seul manquait de substance ou de profondeur. Même les personnages plus discret comme Nonci. 

Mia Couto nous invite au voyage, à poursuivre notre lecture sans avoir l'impression de devenir voyeur de ces souffrances et incompréhension. La qualité de son écriture donne au livre une aura plus intense : je me suis laissée embarquer sans avoir envie de quitter Mwanito, mais en même temps, j'avais envie de rentrer dans le livre et lui dire "ouvre les yeux", et pourtant, il les avait bien plus ouvert que moi...

Pour finir, je parlerai de la qualité de l'édition de ce livre : la couverture, dans un ton beige clair présente ce magnifique zèbre dessiné par ses zébrures noires. La mise en page interne met élégamment en valeur les poèmes de Sophia de Mello Breyner Andersen.


En bref : 


Une lecture énigmatique permettant un voyage intérieur sur les effets d'événements forts sur nos vies. Une lecture douce, travaillée, empêchant le lecteur de refermer le livre. Une lecture qui laisse un goût d'ailleurs. Un conte, un ailleurs !











samedi 4 juin 2016

"Askeladen et le pari contre le Troll" - Laurent Peyronnet et Godo




Merci à Nats éditions pour ce partenariat et cette redécouverte du conte. 
Livre disponible en version Bilingue : Allemand/Français

De Laurent Peyronnet et illustration par Godo, éditons Nats Editions, sortie 23 mai 2016, Jeunesse, Conte.


Résumé : 

Sans doute le conte le plus célèbre de Norvège, Askeladen et le pari contre le Troll est un petit trésor de drôlerie qui a traversé les âges pour nous parvenir aujourd'hui dans une truculente version racontée par Laurent Peyronnet et illustrée par Godo.


Mon avis :

Un homme, trop fatigué pour se rendre chaque jour en forêt couper du bois demande à son fils aîné d'y aller. Mais celui-ci précise qu'il a d'autres occupations de prévues avec ses amis, finit par céder à la demande de son père et rencontre un troll. Il retourne bredouille chez lui en promettant de ne plus y retourner. 
Viens le tour du second fils à qui son père demande d'aller couper du bois, prétextant pêcher avec ses amis, il finit par s'y rendre et revenir aussitôt, apeuré par sa rencontre avec le troll. Puis, le dernier se propose à prendre le relais, mais sa mère lui explique qu'il est trop jeune. Mais Askeladen ne se résout pas à cette réponse et finit par se rendre en forêt. Lui aussi rencontre le troll...

Un conte où l'on apprend le courage, la réflexion et l'importance de la famille, avec en plus une pointe d'humour ? Bien sûr, j'y adhère parfaitement !


Tirée du livre
L'histoire est tirée d'un conte norvégien. J'ai d'ailleurs déjà entendu une histoire similaire, ou peut être la même, cela fait si longtemps. Mais l'histoire elle-même reste simple, sans complexité dans les faits. Un enfant aura sans doute du mal à le lire seul, mais accompagné d'un adulte, il pourra profiter de ce moment pour découvrir qu'on peut être plus petit, on peut être fort et courageux. Les muscles ne sont pas toujours les seuls à être utilisés !

Les dessins.

Au premier abord, ils semblent ternes, mais la beauté de ses teintes qui rappellent un peu l'automne est agréable : les bois, la verdure de la forêt, tout un univers dépeint avec beaucoup de douceur. Le troll lui-même n'est pas si affreux, mais je gage qu'il effraiera les plus jeunes.

J'ai beaucoup apprécié la douceur et la morale de ce conte, et en le racontant à mon fils, il a été conquis par les dessins, surtout de la forêt. Les points d'humour seront plus appréciés par des enfants à partir de 5 ans je pense. 


Bref : 

Un conte à découvrir dès à présent autant pour les grands que pour les petits, ensemble!