Par Danny Wattin, édition Presse de la Cité, autobiographie, histoire 2015
Résumé :
Le voyage aussi rocambolesque qu'hilarant d'un grand-père, son fils et son petit-fils à la recherche d'un trésor enfoui pendant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque Leo Wattin apprend au détour d'une conversation que son arrière-arrière grand-père, Hermann Isakowitz, avait dissimulé un trésor avant d'essayer de fuir le régime nazi, il propose à son père, Danny, et à son grand-père, Hans, de partir à sa recherche. Voici donc trois générations d'hommes rassemblées dans une voiture pour un incroyable road trip, depuis leur point de départ en Suède jusqu'à la ville natale de leur aïeul, Malbork, en Pologne...
Mon avis :
Danny appris un jour que son grand-père Isakowitz aurait caché un trésor dans le jardin de sa propriété avant de fuir l'Allemagne nazie. L'un de ses fils lui suggère alors avec le plus grand sérieux d'aller à la chasse au trésor. L'idée en elle-même ne ravissait pas tout de suite Danny, mais faisant son chemin, il attendit que son fils soit plus grand afin de l'emmener, avec son père, sur les traces de sa famille.
Depuis la Suède, ils débutent leur voyage en passant de villes en souvenirs. Les trois générations se côtoient, se racontent, et Danny, jusqu'au village à présent polonais de son grand-père, passe en revue l'histoire de sa famille, des déportations, des camps, de l'émigration et de la reconstruction.
Danny Wattin nous livre ici un témoignage de ce que sa famille a subi durant la Seconde Guerre mondiale. Sous le couvert d'un road trip, il se raconte : les relations avec son père, la vie de ce dernier. Sa famille a quitté l'Allemagne nazie avec beaucoup de difficultés pour s'installer en Suède. Tour à tour, il raconte la vie de ses grands-parents, de ses arrières grands-parents, de ses oncles et tantes, la façon dont ils ont survécu aux camps de la mort et comment ils ont pu, pour certains en sortir.
Le décalage imposé par l'auteur était difficile par moment à suivre : il raconte son périple jusqu'à la petite ville de Malbork, les relations parfois difficiles avec son père, et parallèlement à cela, raconte des bribes de vie de ses proches : comment certains ont fui, d'autres sont restés, les difficultés de trouver un pays qui allait accueillir des Juifs. Bref, ces allées et venues incessants m'ont parfois perdue, essayant de raccorder les branches de cet arbre généalogique, en essayant surtout de ne pas les confondre.
Ce qui ressort également de ce livre est cette volonté farouche de vivre : malgré les horreurs de cette Guerre, sa famille a tenté le tout pour le tout, à la sueur de leur front, de se reconstruire. Les souvenirs douloureux égrenés dans le livre sont expliqués avec beaucoup de recul : sans être larmoyant, Danny Wattin nous parle des faits et de la force et parfois des faiblesses de ces personnes qui ont connu l'horreur.
À la fois tendre et complice, Danny Wattin sait parler au lecteur avec émotion. Il parle de la Shoah en tant que fils de survivant, et ainsi prend la parole pour sa famille pour dénoncer l'horreur abjecte de cette période. Avec humour, il nous livre sa relation au père, ponctuée parfois de certaines difficultés, mais toujours sensible et forte. "Être humain" est un droit acquis à la naissance, mais l'Homme sous couvert de pouvoir a préféré, en de nombreuses époques avilir et renier cette humanité au profit des biens, des richesses et de ce pouvoir qui a détruit. L'auteur nous rappelle ainsi l'importance de nos Droits, mais aussi de nos Devoirs.
L'écart générationnel aide également à prendre ce recul : en effet, Danny Wattin n'a pas connu les horreurs, il peut ainsi en parler avec un certain détachement, nécessaire pour recevoir les confidences de ses proches. Car ce qu'il nous raconte, c'est sa famille qui le lui a confié.
La fin du livre se termine de façon émouvante, agrémentée de quelques photos qui ont déclenché, et on le comprend, l'émotion de cette petite expédition.
Depuis la Suède, ils débutent leur voyage en passant de villes en souvenirs. Les trois générations se côtoient, se racontent, et Danny, jusqu'au village à présent polonais de son grand-père, passe en revue l'histoire de sa famille, des déportations, des camps, de l'émigration et de la reconstruction.
Danny Wattin nous livre ici un témoignage de ce que sa famille a subi durant la Seconde Guerre mondiale. Sous le couvert d'un road trip, il se raconte : les relations avec son père, la vie de ce dernier. Sa famille a quitté l'Allemagne nazie avec beaucoup de difficultés pour s'installer en Suède. Tour à tour, il raconte la vie de ses grands-parents, de ses arrières grands-parents, de ses oncles et tantes, la façon dont ils ont survécu aux camps de la mort et comment ils ont pu, pour certains en sortir.
Le décalage imposé par l'auteur était difficile par moment à suivre : il raconte son périple jusqu'à la petite ville de Malbork, les relations parfois difficiles avec son père, et parallèlement à cela, raconte des bribes de vie de ses proches : comment certains ont fui, d'autres sont restés, les difficultés de trouver un pays qui allait accueillir des Juifs. Bref, ces allées et venues incessants m'ont parfois perdue, essayant de raccorder les branches de cet arbre généalogique, en essayant surtout de ne pas les confondre.
Ce qui ressort également de ce livre est cette volonté farouche de vivre : malgré les horreurs de cette Guerre, sa famille a tenté le tout pour le tout, à la sueur de leur front, de se reconstruire. Les souvenirs douloureux égrenés dans le livre sont expliqués avec beaucoup de recul : sans être larmoyant, Danny Wattin nous parle des faits et de la force et parfois des faiblesses de ces personnes qui ont connu l'horreur.
À la fois tendre et complice, Danny Wattin sait parler au lecteur avec émotion. Il parle de la Shoah en tant que fils de survivant, et ainsi prend la parole pour sa famille pour dénoncer l'horreur abjecte de cette période. Avec humour, il nous livre sa relation au père, ponctuée parfois de certaines difficultés, mais toujours sensible et forte. "Être humain" est un droit acquis à la naissance, mais l'Homme sous couvert de pouvoir a préféré, en de nombreuses époques avilir et renier cette humanité au profit des biens, des richesses et de ce pouvoir qui a détruit. L'auteur nous rappelle ainsi l'importance de nos Droits, mais aussi de nos Devoirs.
L'écart générationnel aide également à prendre ce recul : en effet, Danny Wattin n'a pas connu les horreurs, il peut ainsi en parler avec un certain détachement, nécessaire pour recevoir les confidences de ses proches. Car ce qu'il nous raconte, c'est sa famille qui le lui a confié.
La fin du livre se termine de façon émouvante, agrémentée de quelques photos qui ont déclenché, et on le comprend, l'émotion de cette petite expédition.
En bref :
Un témoignage de plus sur les horreurs de cette Guerre qu'il ne faut jamais oublier. L'être humain doit réellement apprendre de ses actes passés afin de construire un meilleur avenir. Mais le fait il vraiment...?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire